• Quand un médecin découvre la France actuelle : l'horreur

    25 mai 2010

    Il vient d’autoriser en catimini le port du tazer aux policiers municipaux, à la suite de l’assassinat de cette jeune femme de 26 ans. On pourrait le comprendre si le recrutement n’était pas ce qu’il est, parfois, chez des gens qui ont longuement hésité entre flic et voyou. Quand ils n’ont pas commencé par voyou.
    J’en veux pour preuve mon propre témoignage, dans un incident que j’ai vécu il y a quelques mois, et que j’ai déja publié quelque part: mais de toute façon, on ne lutte pas contre une kalachnikov avec un tazer: gageons que et engin du diable servira souvent contre les honnêtes gens, remplaçant à grands frais le dialogue de base.
    Témoignage
    Il y a trois mois environ, on me téléphone au sujet d’une de mes patientes ; Pauvre fille, 48 ans, issue de la Dass et de multiples familles d’accueil, pas de casier, mais pas gâtée par la vie. Crise de nerfs un peu violente après abus d’alcool. Ses amis sont inquiets.
    Zut, elle n’est pas chez elle, mais à 20 bornes. J’y vais quand même.
    Quand j’arrive, les pompiers, appelés par des voisins, l’ont emmenée à l’Hôpital, sans trop de difficultés.
    Au point ou j’en suis, 15 bornes de plus, je vais la voir.
    Quand j’arrive, je trouve 15 blouses blanches autour d’un petit box fermé par une porte coulissante en verre. Comme au cirque. Dedans, ma patiente, excitée comme une puce, qui brandit une seringue montée pleine de sang, et menace tout ce qui bouge dehors en hurlant.
    On m’explique que l’arrivée s’est bien passée, mais qu’elle s’est énervée quand on a voulu la piquer pour prise de sang ou injection de calmant.
    Elle a alors shooté dans une poubelle pleine de seringues, et s’est saisi de l’une d’elle. Que faisaient là ces seringues est un problème dont je n’ai pas le temps de discuter. Sans doute effrayé par les conséquences de cette négligence, le patron du service a déjà appelé les flics.
    J’explique que je connais bien cette petite femme de 38 kilos tout habillée, et que jamais elle ne me ferait de mal, que je peux, que je veux l’approcher. Aidé par ses costauds d’infirmiers, le patron m’interdit l’entrée.
    J’insiste, disant que j’en prends la responsabilité, que c’est ma patiente, que je vais entrer et la calmer en deux minutes.
    Rien à faire, et dans le même temps deux flics arrivent. Un gros malabar, et un petit sec à l’air de fouine, le Tazer en avant. J’essaye de l’arrêter, il a du vice dans les yeux, un désir formidable de se servir de son jouet. Il est venu pour ça, il veut le faire, il va le faire. On sent qu’il y a des mois qu’il attend ça.
    J’essaye de m’interposer, je crie à ma patiente de poser sa seringue, déjà on m’embarque à bras le corps, le gros flic et le patron. La porte s’ouvre, un cri affreux, je ne peux pas voir ça. Personne ne peut savoir à quoi ressemble ce cri. Une bête blessée, peut-être.
    On l’attrape à quatre, on l’embarque, on la lie comme une bête. Le gros malabar se tient les couilles, et ça me réjouit. Elle ne l’a pas loupé.
    On la lie dans un lit, elle se débat. Valium. Mais la bête blessée bouge encore. J’arrive à mettre la foule, qui a suivi, dehors ; je lui parle doucement, je lui mouille la tête avec une serviette humide. Elle se calme.
    Humiliée, blessée (les dards du tazer, l’un dans un téton, l’autre dans le nombril, la torturent, et les enlever est un vrai acte chirurgical). Les séquelles seront longtemps douloureuses.
    Voilà ce qu’est la police de proximité. Les gardes à vue sont passées de 331.000 en 2001 à 560.000 en cinq ans sous Sarkozy. Pour dix fois moins de mise endétention. Les policiers, sous couvert d’assermentation, pratiquent l’arbitraire le plus total. On peut vous mettre en garde à vue sous n’importe quel prétexte (ticket RATP non poinçonné par une machine en panne, rouler 10 m à vélo sur un trottoir. On a donné la toute puissance à de véritables voyous, recrutés parmi la pègre des banlieues, et qui régalent leurs instincts sadiques, vous en avez de multiples exemples dans la presse. A la sortie, le juge vous obligera à faire des excuses, même si, à regret, il vous relaxe. Vous serez accusé de rébellion, violences a autorité, même si c’est vous qui les avez subies (plaquage au mur ou au sol, clé au bras, tutoiement et insultes). Le juge vous dira clairement qu’il est a priori derrière le flic. Les voyous sont maintenant assermentés ? Et la populace, terrorisée à dessein par une propagande éhontée au 20 heures, suit le mouvement, et en redemande : alors, quoi faire ?
    Je dis assez, assez, ASSEZ.
    Plus jamais d’état policier. Sarkozy , DEHORS ;
    REVEILLEZ-VOUS !!!!! IL EST PRESQUE TROP TARD !!!!!

    – Doctorix le Gaulois – un médecin découvre la France actuelle



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