• les complices d'un hold-up caractérisé

    Je rappelle cette note de Mélenchon..... du 5 Juillet 2009.

    La stratégie d'appauvrissement de l'Etat

    Nicolas Sarkozy sait parfaitement à quoi s’en tenir car c’est déjà lui qui avait supervisé en 1993 l’emprunt Balladur comme ministre du budget. Un emprunt qui a coûté en intérêts servis plus de 4 milliards de francs à l'État et qui a été remboursé grâce à des privatisations entre 1993 et 1995 (BNP et Elf Aquitaine notamment)! Pour bien comprendre le côté combine irresponsable de cette affaire, il faut savoir que depuis 30 ans, tous les gouvernements de droite ont été les champions de l’endettement car ils ont organisé l’appauvrissement de l'État. Le gouvernement Balladur dans lequel siégeait le petit Nicolas a multiplié par quatre la dette de l'État. En euros constants, les intérêts de la dette ont été multipliés par trois depuis 30 ans. Dans le même temps les investissements de l'État ont été divisés par 2. Depuis 2002, alors que la dette avait diminué sous Jospin, la dette est passée de 57 % du PIB à 67 % du PIB aujourd’hui. Car contrairement aux idées reçues, les recettes de l'État reculent depuis 20 ans! Elles représentaient 21 % du PIB dans les années 1980. Elles n'en représentent plus que 17 % aujourd’hui. Cela constitue une perte de recettes de 60 milliards annuels. Cette érosion des recettes de l'État a été organisée via des baisses régulières d’impôts. Mais aussi par la vente des entreprises nationales qui rapportaient à l'État d’importants revenus. Voyons cela. Depuis 2002, les réformes fiscales cumulées ont amputé de 30 milliards de recettes annuelles l’impôt sur le revenu, l’ISF et les droits de succession. Rien que le paquet fiscal 2007 de Sarkozy fait perdre 7 milliards par an à l'État: 2 milliards de droits de succession, un demi milliard de bouclier fiscal … Les niches fiscales ont atteint un montant de 73 milliards annuels de manque à gagner pour l'État via des exonérations ou réductions d’impôts sur le revenu ou d’ISF! 85 % des réductions d’impôts bénéficient aux 10 % des foyers les plus riches. Exemple de niches fiscales discutables: exonérations des revenus d’actions possédés par les salariés et mandataires sociaux, exonérations des revenus d’actions avec pacte d’actionnaires, exonération et abattement pour investissement immobilier locatif … Résultat: l'impôt sur le revenu ne représente plus que 17 % environ des recettes fiscales, contre près de 22 % en 1993. Vient a présent mon deuxième argument concernant l'appauvrissement de l'État. On en parle jamais. Il s'agit des privatisations. Les privatisations qui amputent l'État de revenus durables. De 2002 à 2007, les gouvernements de droite ont vendu pour 47 milliards d’euros en privatisations. C'est le double de la période 1997-2002. Le record absolu de privatisation a été atteint en 2006 avec 17 milliards de ventes annuelles. Aujourd’hui il ne reste plus qu’une centaine de milliards (essentiellement EDF) et l'État s’est privé de ressources annuelles considérables. Quelques exemples de profits annuels d’ex entreprises publiques :

    • GDF Suez 6,5 milliards de profits 2008 (privatisé par Sarkozy en 2007)

    • France Télécom 4 milliards de profits 2008 (privatisation lancée par DSK en 1998 et achevée par les gouvernements Raffarin et Villepin)

    • Total 10,4 milliards de profits 2008 (privatisation débutée en 1986 et achevée en 1993-1995 par Balladur-Sarkozy)

    • Et même la BNP (privatisée en 1993 par Balladur-Sarkozy) 3 milliards de profits 2008. 

    Cette liste incomplète représente 23 milliards de moins dans les caisses de l'État pour 2009. Deux fois le déficit de la sécu. Vous avez bien lu?

     

    Alors la Crise, la Crise.... Faut-il encore prouver que cette Crise n'est là que pour servir le libéralisme sauvage, supprimer tous les acquis sociaux, transformer les gens en bêtes de somme ?

    source : http://o-pied-humide.over-blog.com/


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