• - Il y a des raccourcis qui parlent plus que trente pages de colère argumentée

    http://canaille-le-rouge.over-blog.com/2014/12/sncf-la-deportation-la-culpabiliation-et-l-uimm.html

    SNCF, la déportation, la culpabilisation des cheminots et l'UIMM


    L'information est tombée, comme cela, comme une sorte de fatalité : la SNCF (lire les pepy's boys et leur chef) va devoir indemniser au même titre que l'état Allemand les victimes US et enfants des victimes US de la Déportation.

    Cela dans la même semaine où le patron de l'UIMM symbole de la collaboration active et massive du patronat des mines et métallurgies à la même époque est nommé à la tête de la SNCF.

    Il y a des raccourcis qui parlent plus que trente pages de colère argumentée.

    Comme cette question de l'indemnisation des anciens déportés de France et leurs descendants vivant aux USA est ramenée sur le devant de la scène, puisque Pepy accepte que le travail des cheminots d'aujourd'hui serve (60 millions d'd'€uros – La Canaille n'ose dire " en équivalent rame TGV ") à payer la faillite morale de l'état major de la SNCF d'alors, ne fuyons pas et posons la question dans toutes ses directions.

    Toutes !

    La première déjà posée ici : Soit, la SNCF doit payer (hypothèse de réflexion qui on le sait on le verra plus loin n'est pas retenue par La Canaille), concurrence loyale et non faussée, quelles indemnités vont verser IBM qui avait le " marché du tatouage " à l'entrée des camps et le suivi anthropométrique, ses triangles multicolores ses fiches et photos, avec les ressorts de ce qui n'avait pas encore le nom d'informatique, pour assurer la " traçabilité ?du bétail humain exploité par entre autres l'industrie automobile, chimique, pétrolière des grand groupes US implantés à la porte ou DANS les camps de la mort et disponibles pour servir l'effort de guerre nazi et les dividendes attenants qui pour cela ne seront jamais inquiétés ni ici ni outre altantque .

    Combien ont payé et paient de dédommagements les actionnaires de l'usine ayant produit le cyclon B ?

    La RATP (qui n'existait pas à l'époque) va -t-elle devoir assumer le SAV des patrons collabos de la TCRP qui a fourni les bus du Vel d'Hiv  et va-t-elle demander aux successeurs des saboteurs des camions fabriqués par les patrons de l'UIMM, les résistants de Championnet, des ateliers de Choisy et autres lieux, par leur travail de 2015 de payer la facture des patrons qui dès 1939 dénonçaient là aussi leurs employés et allait remplir les trains de la déportation ?

    La police française qui est directement responsable a-t-elle été condamnée comme l'est la SNCF pour le comportement des fonctionnaires installés à sa tête par l'État pétainiste, à condamner là en tant qu'institution, mais aussi du comportement massif de son encadrement et d'une partie zélée de son personnel dans la traque aux résistants communistes, syndicalistes, aux juifs (et cela dès l'automne 40), gaullistes et autres très rapidement après, tziganes et autres minorités dont les homosexuels et pour ce que la Canaille en connaît peuvent à Paris souvent ressortir de plusieurs de ces catégories ?

    Les juifs américains (et non pas des Étasuniens de confession juive) puisque c'est ainsi, désespoir de la rationalité de l'esprit, qu'ils choisissent de s'intituler, dans la même démarche de demande de réparations ont-il porté plainte contre la NASA qui a su récupérer un des plus grands utilisateurs de mains d'œuvre esclavagisée sur des critères politiques et raciaux quand il fabriquait ses V1 et V2 ?

    Maintenant retour en France : La SNCF va indemniser. Admettons. Mais quid des déportés, des enfants de déportés non-américain et mis dans les mêmes trains ?

    Restons sur ce simple terrain de la déportation : ceux qui ont été déportés sur d'autres critères que leur judaïté décidée par les nazis et leurs auxiliaires de mort pétainiste. Traitement différencié et ne rentre Pas dans la grille de lecture ? Une solution d'un côté de l'atlantique différente d'ici ?

    En 2015, pour commémorer la capitulation sans conditions des armées nazies, on fait une cérémonie pour les juifs et une autre pour les autres en réinstallant l'apartheid ? Pour commémorer l'ouverture des camps et la fin du cauchemar immédiat pour les survivants " on " fait en deux fois ? Et ceux, nombreux, qui ressortissaient de plusieurs de ces critères, " on " les invite deux fois ou " on " les ignores ?

    Humour macabre, mais à la hauteur de l'indignation de la Canaille d'autant que reste un dernier point loin d'être marginal : la sollicitude sélective de Pepy : les cheminots qui sur un des critères (politique, " racial ") ont été déportés quelle reconnaissance dans leur entreprise, par la direction de la SNCF, celle des cheminots leur est massivement acquise et le 8 mai ils ne font -eux- jamais défaut. Quelle indemnisation de ceux encore en vie, de leurs enfants ?

    Canaille le Rouge le dit d'autant plus à l'aise puisque s'il est cheminot, il n'est pas concerné par ses critères dans l'entreprise.

    Par contre, ceux qui ont combattu le nazisme et la direction compromise de la SNCF. Les enfants de cheminots épurés dès l'automne 40, des déportés ou fusillés sur dénonciations dans l'entreprise, ceux qui seront montrés aux brigades spéciales dans les ateliers, gares, services, dépôt, par des cadres accompagnant les auxiliaires de Le Besneray et Berthelot, quelle réparation ont-ils reçu de la SNCF ?

    Qui rappellera que le Fournier d'alors (pas de lien avec celui des années 80), qui ne sera pas épuré par les tribunaux de la libération, était président de la SNCF et, " à ses heures perdues " était aussi président de l'association d'aryanisation des biens juifs, association où figuraient nombre de ces patrons qui traverseront l'épuration et reprennent (du moins leurs héritiers) aujourd'hui du galon, mais était aussi celui qui par circulaires cosignées par Le Besneray et autres indiquait concrètement à la police où il fallait chercher pour trouver tracts et journaux clandestins et appelait à dénoncer les comportements "anti-nationaux ".

    Les cheminots déportés de retour réintégreront pour ceux qui physiquement le pourront la SNCF. Il seront parmi les reconstructeurs du service public et parmi les sanctionnés-révoqués dès 1953 par le gouvernement et la direction avec en particulier l'utilisation du fameux règlement de la police des chemins de fer de 1942.

    Pepy, en acceptant ce faux débat outre atlantique et ayant refusé ici d'aller au bout de l'histoire de la collaboration et de la résistance à celle-ci, Pepy maintenu à la direction de l'entreprise dont les pouvoirs successifs lui ont confirmé le mandat a pris la responsabilité de salir la mémoire de l'entreprise public et de noyer la culpabilité de l'état-major de la direction de la SNCF d'alors dans une culpabilisation historiquement négationniste de la masse des cheminots d'hier et d'aujourd'hui .


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