• CONTRE LE "GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE"  https://www.facebook.com/pages/Plate-forme-contre-le-Grand-Marché-Transatlantique-no-transatbe/223330327691964

    Un rapport met en garde contre les dangers qu'entraînerait un accord transatlantique pour l'environnement et la sécurité alimentaire !

     

    Le 15 septembre 2013.

    Les États-Unis d’Amérique ont proposé à l’Union européenne un accord commercial bilatéral à l’occasion de la réunion du G8 qui s’est tenue à Lough Erne, en Irlande du Nord, les 17 et 18 juin 2013. Il n’y aurait rien à redire si ces négociations entre les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne avaient pour objectif de rapprocher les peuples des deux côtés de l’océan. Un tel partenariat, s’il avait pour ambition d’améliorer la prospérité générale, de s’attaquer radicalement aux désastres environnementaux, d’établir des normes de haut niveau en matière de protection sociale, tant du point de vue des soins de santé que de retraites ou de conditions de travail, d’éradiquer définitivement le chômage et la précarité, et donc la pauvreté, susciterait un enthousiasme universel. Il serait un exemple pour le reste du monde.

    Hélas, comme tous les traités de libre-échange depuis des décennies, non seulement il ne s’agit pas du tout de cela, mais de l’inverse. La décision prise en Irlande les 17 et 18 juin 2013 est monstrueuse à tous égards.

    Les États-Unis d’Amérique ont un objectif très clair : recouvrer la suprématie mondiale dont ils ont bénéficié à la fin de l’URSS quand le monde était devenu unipolaire à leur avantage. Ils ont utilisé les organisations mondiales comme l’OMC et le FMI pour des accords multilatéraux basés sur le libre-échange visant à retirer aux autres nations alors en position défavorable, la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par la ploutocratie étatsunienne. Ils ont été largement aidés dans leur entreprise par l’UE à la fois pour soumettre les pays européens mais aussi le reste du monde en servant de caisse de résonance à leur politique, d’abord en nivelant les droits de douanes, puis en s’attaquant aux « barrières non-tarifaires » que sont les normes sociales, environnementales, alimentaires, techniques, etc. Cette stratégie a trouvé sa limite par l’émergence des « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui est venue perturber le leadership étasunien puisque, notamment, de très grandes entreprises des pays émergents concurrencent désormais avec succès les firmes multinationales à base étasunienne ou européenne. Dans cet ensemble, la Chine tient une place à part compte tenu de sa taille et de son régime politique. L’OMC et le multilatéralisme ont vécu pour les États-Unis d’Amérique comme moyen de domination du monde : il leur faut changer de stratégie. C’est pourquoi ils veulent désormais contourner l’OMC qui ne leur offre plus les mêmes garanties du fait du poids croissant des pays émergents et des pays pauvres.

    La stratégie des Etats-Unis d’Amérique vise aujourd’hui à contenir la montée en puissance de la Chine et à recouvrer leur position de l’après-guerre froide. Pour cela, ils préparent une nouvelle guerre économique par l’instauration d’alliances au travers de traités commerciaux bilatéraux fondés non plus simplement sur la diminution des barrières tarifaires (les droits de douanes), mais sur l’élimination des barrières non-tarifaires : ils veulent prendre en tenaille la Chine par, d’un côté, un accord avec l’Asie (sans la Chine) appelé Trans-Pacific Partnership (TPP), et d’un autre côté par l’Union européenne au travers du (TIPC). Aujourd’hui contre les BRICS comme hier contre le communisme, l’Union européenne sera l’outil qui leur permettra d’un coup d’asservir les pays qui en font partie pour constituer un grand empire euroatlantique qu’ils domineront. Si cela se réalise l’objectif de l’Union européenne sera atteint et sa construction sera achevée. C’est un tournant de la géopolitique mondiale qui est train de s’amorcer sous nos yeux, c’est un « OTAN économique » qui se met en place comme le reconnaît lui-même le président Obama. Si cet accord voyait le jour, une nouvelle vague de libéralisation aux effets destructeurs s’abattrait sur la planète avec pour conséquences prévisibles :

    • la montée des tensions avec les BRICS et les pays en développement ;
    • une concurrence accrue entre les travailleurs des deux côtés de l’Atlantique et avec une pression sur les salaires, les conditions de travail et l’emploi ;
    • une aggravation des inégalités Nord-Sud ;
    • une détérioration de l’environnement ;
    • une privatisation du droit et de la justice par la mise en place d’un mécanisme de règlement des différends qui donne aux firmes multinationales le droit, en cas de litige, de porter plainte contre un Etat ou une collectivité territoriale auprès d’un tribunal privé, contournant les tribunaux respectueux des droits nationaux ;
    • une uniformisation et standardisation des modes de vie ; Yell
    • des menaces sur l’agriculture de l’Union européenne et de la France ;
    • une privatisation des données personnelles.

    Le tout avec une asymétrie entre l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique au bénéfice de ces derniers. Les européistes ne doivent pas se leurrer. Les dindons de la farce ne seront pas seulement les BRICS. Le rapport de force entre l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique sera, dans tous les domaines, en faveur des États-Unis d’Amérique, l’Union européenne étant battue dès le départ. D’autant que les dirigeants de l’Union européenne, pour la plupart, sont des victimes consentantes de cette annexion de l’Union européenne par les États-Unis d’Amérique. En effet, les États-Unis d’Amérique sont une puissance militaire, pas l’Union européenne soumise à l’OTAN dirigée par... les États-Unis d’Amérique ! Les États-Unis d’Amérique mènent une politique étrangère de grande puissance, pas l’Union européenne (limitée par l’article 28A du traité de Lisbonne). Les États-Unis d’Amérique conduisent une politique industrielle, pas l’Union européenne, politique interdite par les articles 107 à 109 du traité de Lisbonne. Les Etats-Unis d’Amérique disposent d’une politique de change, pas l’Union européenne. Celle-ci a assigné un objectif unique à la Banque centrale européenne : combattre une inflation qui n’existe plus depuis des années. Les Etats-Unis d’Amérique ont une politique monétaire, pas l’Union européenne. L’interdiction qui est faite à la BCE d’acheter directement les titres émis par les États membres est une des causes de la crise dans la zone euro.

    La lutte contre le PTCI doit se fixer comme volet défensif l’abandon intégral des négociations et exiger comme volet offensif la construction d’un ordre mondial fondé sur la coopération entre les peuples dans le respect de leur souveraineté nationale. Il faut aussi lutter pour l’abandon du traité Canada-UE : le Canada étant membre (avec les États-Unis d’Amérique et le Mexique) de l’ALENA, ce traité serait un véritable cheval de Troie ouvrant ainsi une porte aux États-Unis d’Amérique. Ce projet de traité fait dire au porte-parole de M. Harper, Premier ministre canadien, “qu’il était aussi dans l’intérêt de l’UE de conclure un accord ambitieux avec le Canada, qui puisse servir de modèle pour de futures négociations et montrer quelle sorte d’accord est possible avec les États-Unis.”

    La lutte pour l’abandon des négociations doit être internationale et transatlantique car elles affectent aussi le peuple étasunien et le peuple canadien.
    Au niveau national, les mobilisations doivent se fixer pour but de contraindre le gouvernement français à rejeter ces négociations. Et à s’engager à n’appliquer sur le territoire national aucune des mesures qui pourraient résulter de ces négociations et de l’accord final. La destruction de l’organisation républicaine territoriale et la perte du cadre national à terme, mises en place par le projet de l’Acte III de la décentralisation, constitueront un cadre favorable à l’application de ces accords de libre-échange, au détriment des citoyens français qui se trouveront encore plus éloignés des lieux de décision et du droit.

    La lutte pour exiger un nouvel ordre mondial doit placer les principes de la charte de La Havane signée en 1948 en particulier par la France au cœur des revendications. Le principe fondamental de cette charte est celui de l’équilibre de la balance des paiements. Il lui donne sa charpente. Il signifie qu’aucun pays ne doit être en situation structurelle d’excédent ou de déficit commercial. La charte de La Havane est non seulement un cadre conceptuel permettant de remplacer le libre- échange par la coopération internationale, mais elle est aussi un ensemble de procédures et de règles immédiatement opérationnelles. La lutte pour remplacer l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par l’Organisation internationale du commerce (OIC) dont le texte fondateur est la charte de La Havane est une perspective enthousiasmante.

    Pour atteindre la perspective universaliste de la charte de La Havane, il est nécessaire de :

    1.- Construire une majorité politique mettant la charte de La Havane dans son programme.

    2.- Proposer des accords bilatéraux reprenant les principes de la charte de La Havane.

    3.- Prendre des mesures protectionnistes à l’égard des pays qui refuseraient la coopération en préférant la guerre commerciale.

    4.- Construire un double système commercial mondial, juxtaposant, d’un côté, des accords bilatéraux entre la France et un certain nombre de pays, d’un autre côté, des accords bilatéraux entre une multitude de pays, ce qui créera les conditions pour revenir à un nouveau système multilatéral.

    Telle est la ligne stratégique universaliste que propose le M’PEP. Elle est une alternative positive à la crise actuelle.

     

    Et puis il faut rejoindre l'UPR ! http://www.upr.fr/aider/actions


    dessins_2015.jpg

     



    votre commentaire
  • Presque tout le monde, ceux qui se renseignent et réfléchissent en tout cas, le sait maitenant, reste à commencer à en tirer les conséquences. Voici une première réaction à avoir suite à l'affaire Boulefkad, si vous êtes client de la Société Générale :

    http://www.fichier-pdf.fr/2013/08/22/lettre-type-1/

    prolétaires-clients de toutes les banques unissez-vous !


    votre commentaire
  • pour regarder le reportage qui va au fond du problème, c'est ici, en français et en streaming le film entier :

    http://www.youtube.com/watch?v=VBr7MmE6lwU


    votre commentaire
  • La biodiversité, la liberté, la Civilisations sont menacés  par les lobbies financiers et européistes.

     Les semences de variétés traditionnelles ne peuvent plus être commercialisées !

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-semences-de-varietes-traditionnelles-ne-peuvent-plus-etre-commercialisees-19293.html


    ( "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs". - article 35 de la déclaration des Droits de l'Homme de 1793 )


    votre commentaire
  • À l’occasion du 70ème anniversaire du Conseil National de la Résistance,

    Appel du Comité Valmy :

    Construire un front républicain, patriotique, anti-impérialiste et de progrès social !

    Alors que tout semblait perdu, que l’ennemi victorieux occupait le territoire national et qu’il mettait en place son appareil d’asservissement et de contrainte, des partisans se sont levés pour combattre la tyrannie. Éparpillés sur tout le territoire et de sensibilités politiques différentes, ils ont su se rassembler pour résister, mais aussi pour penser la fin de la guerre en concevant, au sein du Conseil National de la Résistance (CNR), un programme de gouvernement apte à assurer des Jours heureux pour eux-mêmes et pour leur descendance.

    L’esprit de résistance et de rassemblement, les principes du programme du CNR et l’expérience de la Libération, inspirent la vision et la démarche du Comité Valmy créé, il y a plus de 20 ans, dans le contexte du combat contre la ratification du désastreux traité de Maastricht.

    À l’occasion du 70ème anniversaire de la création du CNR, le Comité Valmy tient à rappeler la nécessité d’un renouveau de la résistance et du rassemblement dans le contexte actuel. Aujourd’hui la capitulation, le renoncement national et la vassalisation de la France officielle ne se traduisent pas, comme cela fut le cas le 23 juin 1940 par un défilé nazi sur les Champs Elysées. Mais, l’absence de conflit armé et d’occupation militaire du sol national, ne saurait masquer la tyrannie que l’Allemagne continue d’exercer, en fonction de ses intérêts impérialistes propres, et en tant que relais régional, avec Londres, de l’oligarchie financière mondialisée qui impose l’impérialisme des États-Unis sur la France et l’Europe.

    Dès l’après-guerre, cette oligarchie similaire à celle qui contrôlait les pétainistes, a progressivement repris les rênes du pouvoir économique, médiatique et politique pour prendre sa revanche et détruire tout l’héritage du CNR et de la Libération. De plus, cette destruction va bien au-delà de cet héritage. Elle touche l’ensemble du pacte républicain et national, élaboré à travers des siècles de luttes internes et externes, mais aussi de sacrifices, de travail, de réflexion et de compromis historiques. Dans ce contexte, le Comité Valmy veut réaliser l’Union du peuple de France autour d’une alternative politique, économique et sociale crédible, dans le cadre d’une nation républicaine où la souveraineté populaire sera rétablie.

    Les attaques de la « nouvelle » guerre sont multiples

    1) Destruction du droit social, des outils de solidarité, mise en précarité de la plupart des classes sociales du pays ;
    2) Abandon, destruction ou vente de pans entiers de notre appareil de production au profit d’une infime minorité de groupes financiers, de citoyens ou de personnes étrangères ;
    3) Braderie méthodique du patrimoine national ; 4) Privatisation massives et destructions de biens patrimoniaux, immobiliers, intellectuels, industriels de l’Etat, asservissement de l’Etat aux puissances de l’argent ;
    5) Abandon de notre langue, de notre outil de défense, de notre souveraineté monétaire, économique, politique, académique, diplomatique...

    Dans un climat délétère de délitement de la démocratie

    Ce renoncement national et la régression sociale qu’il induit, s’effectuent dans un climat délétère de scandales et de corruption accompagnés de « réformes éthiques, » de « mesures déontologiques », qui tentent de cacher le développement de la crise politique et morale accompagnant le désarroi et l’extension de la misère et du désespoir. Ceci se fait au nom de la modernité, de la mondialisation, et surtout de l’Europe, déjà évoquée en son temps et mise en œuvre par le troisième Reich. Le suffrage universel et la souveraineté populaire sont bafoués, les mesures les plus graves sont prises par ordonnances ou en « procédures accélérée » au Parlement. La Constitution, autrefois républicaine, est triturée en permanence pour s’adapter aux directives de Bruxelles supérieures à tous les « textes de la République ».

    Encouragé par des « élites » complices

    Les « élites » financières et politiques formatées au néo-libéralisme 1) ainsi que celles académiques, médiatiques, think tank (laboratoires d’idées à l’américaine), partis et syndicats, collaborent largement pour accompagner le processus.

    L’étranger, US, allemand, du Golfe Persique ou autres, intervient en permanence, ouvertement et sans vergogne (Young Leaders, ingérence permanente de l’Allemagne pour imposer une Europe supranationale des Régions, Qatar au PSG et dans les banlieues,)… dans nos affaires intérieures, excitant les haines, rouvrant les plaies, mettant en cause, au moyen de ses relais culturels, intellectuels ou médiatiques, le peuple français lui-même (raciste, xénophobe, arriéré, égalitariste, athée, etc.).

    Des dommages « collatéraux » meurtriers

    Majoritairement, nos compatriotes, venant de toutes les catégories sociales hors l’oligarchie et cette élite volontairement collaboratrice, sont déjà directement touchés par ces mesures et cette politique :

    1) Des millions de nos concitoyens sont déjà totalement exclus des emplois dignes et légaux et vivent de solidarité, de charité ou de trafics ;
    2) D’autres millions de Français subsistent dans un monde du travail fait de précarité, de harcèlement, où « évaluation », « compétition » et « gestion moderne des ressources humaines » installent un climat de peur et atomisent les travailleurs ;
    3) Des millions de cadres, de techniciens, d’ouvriers qualifiés, d’ingénieurs, de médecins, de professeurs et de fonctionnaires publics, sont écartelés entre leur conscience professionnelle et citoyenne et des « contrats d’objectifs » néo-libéraux ayant pour finalité souvent affichée de détruire le pays (et ses outils de production, d’échange, de santé, de défense, d’administration, etc.) et d’augmenter toujours plus les dividendes ;
    4) Des millions d’artisans, de paysans, d’entrepreneurs petits et moyens, sont confrontés aux pressions des banques, d’un Etat normalisateur au service de ces dernières, et à une concurrence forcenée et organisée de l’étranger par cette oligarchie et cette « élite » volontairement soumise qui n’a plus aucun intérêt réel avec le peuple de France.

    Comme en 1940, ajuster les structures de la France à la domination et à la prédation

    Face à une situation qui se dégrade, les prescriptions de « réforme structurelles », de « plus d’Europe » et « moins d’Etat, de service publics, d’industrie, de droits des travailleurs, d’indépendance nationale, de souveraineté populaire ou d’instruction publique », s’apparentent aux remèdes et aux saignées des médecins de Molière.
    Les effets à court et à moyens termes de cette politique sont effrayants : 1) Transformation de la société française en société « bipolaire », l’oligarchie et l’ « élite » mondialisée d’un côté, la masse des travailleurs précarisés oscillant entre l’enfer du travail sous pression permanente et le chômage de masse et de longue durée.
    2) Destruction du pays en tant que tel, explosion en régions dont un certain nombre sont censées former des entités « transfrontalières » avec les régions frontalières des Etats voisins (Alsace, Catalogne, Savoie, Pays Basque, Flandres, Nice), et dont d’autres ont pour objectif l’indépendance, bantoustans devant permettre leur totale prise en main par les multinationales, l’oligarchie, voire la mafia (Bretagne, avec le Club de Locarn, Corse).
    La disparition du français comme langue administrative, scientifique, industrielle, culturelle au profit de l’anglais (Europe et mondialisation obligent) et des langues régionales (respect de l’ »identité » oblige) est un des ingrédients du programme ;
    3) Tensions intérieures et extérieures débouchant sur des conflits hyper violents, accompagnées du développement du grand marché de la « sécurité » (prisons, gardes, armements, privés) et de son corollaire, la violence institutionnelle et privée.
    Une telle situation ressemblera alors totalement à celle qui fut mise en place par la défaite, l’occupation nazie et la collaboration vichyste. Elle sera peut-être pire.

    La situation actuelle n’est pas la réplique parfaite de 1940

    Mais il faut aussi souligner des différences importantes par rapport à cette époque :
    1) En premier lieu la technologie dont dispose l’être humain est mille fois plus puissante, en maints domaines, que celle d’il y a près d’un siècle : maîtrise de l’atome, systèmes de traitement, de stockage et de transfert d’informations, conquête de l’espace, nouveaux matériaux, systèmes biologiques et médicaux...
    2) Les menaces sont à la hauteur de ces technologies : menaces écologiques, militaires, sur l’intimité et la vie privée, sur le contrôle social et la manipulation des peuples, sur les ressources minières et énergétiques.
    3) Les rapports entre les hommes, à l’intérieur de la société, et entre les sociétés différentes, ont changé. Ces technologies, ces menaces, ont amené une réécriture des solidarités, des tensions, des liens et des échanges. L’information circule de façon différente, les structures sociales ancestrales (religions, familles, féodalités...) sont confrontées à de nouvelles structures, de nouveaux modes de pensée. L’instruction publique, l’éducation nationale traditionnelle sont remises en cause.
    Des classes sociales disparaissent, en tant que « problème politique » : la masse des petits commerçants, décrite par Marx, a presque disparu en conséquence de la concurrence des hypermarchés et des grandes chaînes de distribution, elles-mêmes menacées à terme par les mastodontes de la vente sur Internet.
    Ces tensions nationales et internationales s’accompagnent de guerre, de mesures dictatoriales : Patriot Act aux USA, lois d’urgence et antiterroristes en Europe, censure et généralisation du politiquement correct dans les médias, voire dans les conversations privées...

    Face à cette situation, deux questions fusent immédiatement :

    1) Pouvons-nous nous en sortir ?
    2) Que faire ?

    Ces deux questions sont intimement liées. La possibilité de répondre à la seconde, de manière progressiste, nationale et républicaine, philosophique, humaine, démocratique et anti-impérialiste, - donc de manière intrinsèquement française - permet une réponse positive à la première, car " Vingt siècles d’histoire sont là pour attester qu’on a toujours raison d’avoir foi en la France. " [1]

    Les propositions

    La situation actuelle est donc différente de ce qu’elle était sous l’occupation nazie. L’esprit de la Résistance, les principes et l’exemple du CNR, nous indiquent néanmoins, le chemin et des propositions incontournables pour reconstruire l’espoir :

    1) Réaffirmer les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité. Le rejet de la monnaie unique et de la tyrannie de l’Euro dictature permettra le rétablissement de la souveraineté populaire et ouvrira le chemin au développement des libertés démocratiques.
    Concevoir déjà, au sein même de la résistance pluraliste les procédures et des institutions associant tout le peuple aux décisions ;

    2) Promouvoir l’égalité des citoyens, en particulier des droits imprescriptibles, droits non seulement virtuels, juridiques, mais aussi réels, à la santé, au travail, au logement, à l’instruction, aux fruits de son travail, ces droits permettant l’exercice effectif des droits, mais aussi d’assurer la construction d’une nation stable, respectée, productrice de richesse et non prédatrice. C’est aussi une nécessité de fraternité pour éviter les poches (ou les océans) de misère, d’obscurantisme et d’insécurité qui déshonorent une société ;

    3) Etablir un réel contrôle public, démocratique et national de l’appareil de production et d’échange par la nationalisation des secteurs stratégiques et monopolistiques, en particulier de défense, de télécommunication, de distribution, médiatique, énergétique, de santé, de recherche, minier, la marine marchande, l’aviation civile, le contrôle aérien (rejet du "ciel unique européen") …
    L’appropriation sociale et nationale sous maîtrise populaire, de ces secteurs sera étendue au secteur bancaire et à celui des assurances ;
    Car seul un tel contrôle peut permettre de définir et de planifier démocratiquement la ré industrialisation de la France, les grandes lignes de production, correspondant aux besoins du peuple et de la nation, respectueuses de la vie et de l’environnement, et la mise à l’abri de nouvelles possibilités de privatisation de ces secteurs représentant la base économique de la souveraineté ;

    4) Mettre en œuvre une politique étrangère et de défense rejetant toute vassalisation de la France, toute hégémonie germano-américaine ou autre. L’indépendance nationale sera couplée avec la politique de production et d’échanges, anti-impérialiste, de respect et de solidarité et de coopération avec les autres peuples.
    Ceci implique d’une part de sortir de toutes les organisations mettant en place cet impérialisme, militaire, économique, financier (OTAN, Union Européenne, FMI, OMC, BM...) et d’autre part de recouvrer la pleine souveraineté militaire, monétaire, économique et financière, en particulier par la construction d’un outil de défense indépendant et adapté à cette politique extérieure, pacifique et indépendante des alliances dans son armement et sa stratégie (armée, marine, aviation, force de dissuasion, rétablissement de la conscription, arsenaux publics et indépendants) ;

    5) Libérer la Presse des puissances de l’argent, des idéologies véhiculées par les hégémonies impérialistes. Pluralisme et indépendance à l’égard de l’Etat.

    6) Instauration d’un Ministère de la culture populaire et de la formation permanente comme le proposait dans sa circulaire le 13 novembre 1944, Jean Guéhenno, chargé de mission aux mouvements de jeunesse et à la culture populaire.

    Avec le Comité Valmy

    Le Comité Valmy propose depuis deux décennies, la construction d’une alternative politique crédible, celle d’un rassemblement républicain, patriotique, progressiste et anti-impérialiste. Cette démarche politique s’inspire de l’exemple de la Résistance, du CNR et se réfère à Jean Moulin.
    La constitution de l’Arc Républicain de Progrès en juin 2008, a également appelé à l’actualisation du programme du Conseil National de la Résistance. Collectivement, notre comité a élaboré des propositions qui se fondent sur la logique et les principes de ce programme du CNR qui sont manifestement d’une grande modernité. Ce document de réflexion et de travail se trouve sur notre site Internet. 1)

    La Résistance à l’oppression extérieure et à la tyrannie intérieure, le refus de la participation de notre pays à de nouvelles guerres coloniales et la construction d’une société républicaine et de progrès social, supposent le retour à l’indépendance nationale et le rétablissement de la souveraineté populaire.

    Cette démarche patriotique en élaboration vise une dynamique conduisant à l’organisation d’un rassemblement populaire, déjà potentiellement majoritaire autour de l’arc républicain, de l’ensemble des forces populaires anti-oligarchiques.

    Pour un rassemblement pluraliste « Résistant »

    Notre expérience pluraliste indique particulièrement que les patriotes gaullistes authentiques, les socialistes véritables 2) et les communistes qui, tout en étant internationalistes, savent que la question nationale et la question sociale sont liées, sont appelés dans cette démarche historique, à reconstruire leur alliance de la Résistance, pour un nouveau compromis historique de progrès.

    L’objectif de rétablir la souveraineté nationale n’est pas le signe d’un nationalisme dangereux pour les autres peuples, européens en particulier. Bien au contraire, elle est un exemple soulignant qu’un autre monde de coopération internationale est possible que celui intrinsèquement pervers que mettent en place les oligopoles et les banques, sous des vocables trompeurs du type « nouvelle gouvernance mondiale » et « communauté internationale ».

    La France souveraine rétablie militera pour un monde multipolaire. Elle mènera une politique résolue d’alliances et de coopérations mutuellement profitables entre Etats dans une Europe considérée de l’Atlantique à l’Oural et intégrant l’arc méditerranéen. Notre pays rétablira des liens amicaux avec la Russie. La coopération avec les pays de la Francophonie sera naturellement privilégiée mais dépourvue de toute velléité hégémonique ou néo coloniale. La France pourra se rapprocher des pays du BRICS et de l’ALBA et établir des relations stratégiques avec l’Organisation de Coopération de Shanghai.

    Dans le Manifeste du parti communiste Marx et Engels affirmaient déjà que « le prolétariat doit s’ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation »… De nos jours le capitalisme financier qui n’a pas de patrie, entend détruire les nations qui sont devenues, dans le monde entier, les centres principaux de la lutte des classes qui a repris, comme pendant la deuxième guerre mondiale, un caractère national.
    Dans une France qui de nos jours se tiers-mondialise, le peuple de France tend à se prolétariser tandis que se développe un vaste lumpenprolériat 4). Le peuple est devenu la composante essentielle de la nation. Il est devenu le peuple nation et doit définir un chemin pour conquérir l’appareil d’Etat dans un processus impliquant son contrôle démocratique à chaque étape. Le Comité Valmy estime que ce chemin passe par l’élaboration d’un nouveau compromis historique dans l’esprit de celui qui fut rendu possible après la seconde guerre mondiale grâce à l’application du programme du Conseil National de la Résistance, permis par le rapport des forces créé par la Résistance.

    Cette stratégie de rassemblement anti oligarchique est susceptible de rassembler la grande majorité du peuple de France pour une période historique suffisamment importante pour permettre de rétablir la France mise à mal et déstructurée, depuis des décennies, par la politique délétère des partisans de l’Europe supranationale de droite comme de gauche, alternant au pouvoir pour appliquer leur programme commun maastrichtien.

    Réaliser l’union du peuple de France

    La nation républicaine réaffirmée, son indépendance et la souveraineté populaire rétablies, la démocratie transformée en coquille vide par la trahison européiste sera à nouveau possible et pourra être un objectif de développement permanent.
    A l’intérieur cette perspective de rassemblement patriotique, républicain et anti oligarchique ne signifie pas que tous les conflits, les contradictions internes, les confrontations d’idées et de culture, seront éliminées, disparues ou détruites, mais que le forum et les procédures de règlement et de confrontation seront intérieurs et généralement non antagonistes, dans le cadre de la nation souveraine, à l’abri des forces de l’argent et des puissance étrangères, des forces qui ont toujours été hostiles à toute véritable vision républicaine et progressiste.

    En ce 70ème anniversaire, le programme du CNR apparaît comme un repère qui indique le chemin à emprunter : celui de l’union du peuple de France.

    Comité Valmy , Paris le 18 juin 2013

    Notes :

    1) Sortant des mêmes grandes écoles et formées au renoncement national et reniant leur mission au service de la France et de son peuple et de « l’exception française ».

    2) Voir : Les Propositions du Comité Valmy

    3) Pour Marx et Engels les mots communiste et socialistes sont synonymes.

    4) Lumpenprolériat : « prolétariat en haillons ». Sous prolétariat sans conscience politique, pouvant alimenter la pègre ou être utilisé par les démagogues et les extrémismes notamment fascistes. Aujourd’hui, la théorie néo-libérale veut qu’il n’y ait plus de classes sociales mais la « Multitude » et des sphères communautaires pauvres, ethnicisées, de jeunes au chômage, de vieux, de retraités, etc…, qui elles sont sans conscience de classe. Marx et Engels en inventant le mot lumpenprolétariat étaient bien en avance !

    Pour rejoindre le Comité Valmy :

    MANIFESTE REPUBLICAIN Pour l’union du peuple de France

    Mis en ligne le 18 juin 2013


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique