• Vous ne savez pas ce que sont ces "Young Leaders" (en anglais dans le texte !) de la French-American Foundation (là aussi en anglais dans le texte, vous voyez déjà la conception qu'ils ont de la binationalité ! Undecided). Il le faut, car les "collabos" qui sont ainsi choisis et formés sont à la tête de la France ou le seront, il faut donc bien les repérer, pour savoir à qui on a affaire !

    voici, expliqué par eux-même ce dont il s'agit :

    New York/Paris, 25 juin 2013 — La French-American Foundation est fière d’annoncer aujourd’hui la sélection 2013 de son programme Young Leaders.

    Ce programme phare a été créé en 1981 dans le but de renforcer les relations transatlantiques et entretient un réseau informel d’hommes et de femmes appelés à occuper des postes clefs dans l’un ou l’autre pays.

    Le programme Young Leaders sélectionne des dirigeants à haut potentiel, âgés de 30 à 40 ans, avec des origines, des formations, des parcours professionnels et des intérêts reflétant les tendances à venir des sociétés des deux pays. Il compte aujourd’hui 400 dirigeants français et américains issus de la politique, du monde des affaires, de la culture, de la recherche, et du secteur militaire.

    Ce réseau compte parmi ses participants américains l’ancien président des États-Unis Bill Clinton, l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, les sénateurs Evan Bayh et Bill Bradley, le général Wesley Clark, l’ancien directeur de cabinet de la Maison Blanche Joshua Bolten, l’ancien président de la Banque mondiale Robert Zoellick, les dirigeants Frank Herringer (Transamerica Corporation) et John Thain (CIT Group), et le réalisateur récompensé aux Oscars Charles Ferguson.

    Les anciens Young Leaders français incluent le président de la République François Hollande, le ministre de l’Économie, des Finances et du Commerce extérieur Pierre Moscovici, les députés et anciens Ministres Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet, les dirigeants d’entreprises Henri de Castries (AXA), Anne Lauvergeon (Libération) et Stéphane Israël (Arianespace), ainsi que Cédric Villani, Médaillé Fields.

    Chaque année, 40 Young Leaders français et américains participent à deux séminaires de cinq jours sur deux années consécutives – alternativement en France et aux États-Unis – afin d’échanger sur des sujets d’actualité communs aux deux pays et tisser des liens durables.

    Le séminaire annuel se tiendra cette année à Atlanta, du 16 au 20 octobre. Les Young Leaders seront reçus par Scott Holcomb, député de l’État de Géorgie dans la Chambre des représentants, et Young Leader 2012. Des rencontres seront organisées avec des dirigeants locaux, des chefs d’entreprise, des entrepreneurs ainsi que des représentants du secteur culturel.

     et voici les

    Young Leaders français pour 2013

    - Julien Aubert, député [UMP] du Vaucluse, Assemblée nationale
    - Jérôme Chapuis, rédacteur en chef adjoint, RTL
    - Benoît Claveranne, directeur général, AXA Prévoyance et Patrimoine, AXA France
    - Matthias Fekl, député [PS] de Lot-et-Garonne, Assemblée nationale [rapporteur de la loi sur le mariage homosexuel, ndlr]
    - Caroline Flaissier, Director of Procurement and Portfolio Management, TOTAL Énergie Gaz
    - Renaud Guidée, Executive Director, Goldman Sachs
    - Vincent Menuet, Head of Contracts and Marketing, Customer Services, Airbus
    - Capitaine de frégate Philippe Naudet, commandant le sous-marin nucléaire d’attaque Améthyste
    - Estelle Pietrzyk, directrice, Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
    - Silvano Sansoni, Director of Public Sector, IBM France
    - Vanessa Scherrer, directrice adjointe, École des affaires internationales, Sciences Po Paris
    - Leslie Serrero, Vice-President Operational Marketing, Christian Dior Couture
    - Myrto Tripathi, New Builds Reactors, Offer Director, AREVA.


    votre commentaire
  • L’ex vice-président du Conseil des ministres syrien pour les Affaires économiques, M. Abdallah al-Dardari, se prépare à rejouer un rôle politique de premier plan dans « la Syrie de l’après-guerre ».

    M. Al-Dardari a tourné la page du soutien tacite aux groupes armés, et s’est porté volontaire pour coordonner un projet de financement [de plus de vingt milliards de dollars] pour la reconstruction de la Syrie après la guerre ; projet présenté comme le « Plan Marshall pour la Syrie » en référence au plan, du même nom, ayant aidé à la reconstruction de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale [1].

    C’est en tant que fonctionnaire international [2] que M. Al-Dardari a rencontré le président Bachar al-Assad ; lequel, d’après des témoignages de personnalités jordaniennes, n’aurait prêté aucune attention particulière à l’idée même du projet et l’aurait carrément rejetée lorsqu’il a été directement interrogé sur ce sujet. Des sources de presse ont rapporté que la réplique de certains milieux diplomatiques occidentaux a consisté à déclarer que « M. Al-Assad n’avait pas de droit de veto sur un gouvernement dirigé par M. Al-Dardari, dans le cadre d’un règlement interne ! ».

    L’important ici, n’est pas la personne de M. Al-Dardari. L’important est le projet qu’il annonce et qui commence à prendre forme dans les milieux occidentaux des affaires et des finances, milieux probablement en étroite collusion avec leurs homologues arabes et syriens.

    Un projet ou « plan B » concocté suite à l’inéluctable défaite politique et militaire du plan précédent [3] destiné à renverser le gouvernement syrien. Sa mise en application ne fait que commencer et son schéma directeur se résume à profiter de l’épuisement infligé au gouvernement syrien en exploitant son nécessaire besoin de réconciliation interne et de reconstruction accélérée ; ce qui permettrait aussi bien à l’Occident qu’aux États du Golfe et à la Turquie de « renverser économiquement la Syrie » ! Un renversement censé aboutir à la maîtrise de ses ressources et richesses par l’imposition d’un « système néolibéral » sur tout son territoire et dans tous les domaines : privatisations à grande échelle, libéralisation du marché et de la circulation des capitaux, concentration des investissements étrangers dans les secteurs les plus rentables tels ceux de l’infrastructure, de l’immobilier, du tourisme et de la finance.

    Les conséquences notoirement connues d’une telle approche sont l’endettement, les déficits budgétaires, la destruction des institutions industrielles et artisanales, le démantèlement de la production rurale et, par conséquent, la transformation de la Syrie d’un État national en plein développement en un « État comprador » ayant perdu son indépendance économique relative, avec tout ce que cela implique comme totale soumission aux forces du néolibéralisme et tout ce que cela engendre comme réseaux de corruption qui vont avec ! Dès lors, sa dépendance économique saperait nécessairement son indépendance politique. Et c’est tout naturellement qu’une telle dynamique, nourrie par le capitalisme mondial et ses acolytes des pays du Golfe, mènerait vers « la désintégration » des constantes politiques syriennes ; celles du financement et de l’équipement de son armée nationale, de sa résistance politique et militaire à l’occupation du Golan, de son soutien à la résistance libanaise et palestinienne… Bref, la politique syrienne se désintègrerait d’elle-même !

    Finalement, c’est par le biais économique que le plan Marshall devrait imposer à Damas ce qu’il n’a pu lui imposer par la force des armes et des sanctions. Il a cependant le mérite de souligner le seul point positif de cette approche de « la Syrie d’après la guerre », celui de reconnaître tacitement que l’option guerrière est caduque et qu’il est désormais inévitable de traiter avec le gouvernement du Président Bachar al-Assad… en usant de tentations séductrices !

    Ici, j’appelle les dirigeants syriens à se rappeler ce qui suit :

    Tout d’abord, l’application partielle des politiques de privatisation et d’ouverture économique vers l’Occident, les États du Golfe et la Turquie – dont M. Al-Dardari fut le principal artisan lorsque, de par ses fonctions, il exerçait son contrôle sur les orientations et décisions économiques de la Syrie d’après 2005 – a été la principale raison ayant privé le gouvernement syrien de sa base sociale traditionnelle. Les paysans, artisans et ouvriers ont durement souffert du « choc néolibéral » au cours de la deuxième moitié de la dernière décennie. C’est en effet à partir de 2005 que sont apparues les pires manifestations de la pauvreté, du chômage et de la marginalisation. C’est sur cette frange de la société syrienne que se sont appuyées les forces réactionnaires hostiles à la Syrie. C’est à partir de celles-là qu’ils ont recruté les combattants ayant rejoint les groupes terroristes, après l’endoctrinement sectaire de milliers d’entre eux. Par conséquent, que pouvons-nous attendre si une politique néolibérale était appliquée pleinement et sans conditions ?

    Deuxièmement, les forces qui ont versé leur sang et ont défendu la République arabe syrienne et son gouvernement légitime sont principalement :

    1. Les officiers et soldats de l’armée arabe syrienne issus des classes laborieuses.

    2. Les groupes de jeunes patriotes progressistes.

    3. Les militants des courants gauchistes et nationalistes qui espéraient que la guerre, bien que douloureuse, puisse justement ramener la trajectoire socio-économique syrienne vers le développement national et la démocratie sociale.

    4. Les forces de la bourgeoisie patriote et les industriels syriens qui ont suffisamment pâti de l’ouverture vers la Turquie.

    Ce sont là les quatre forces qui seront les plus touchées si la Syrie était acculée à devenir un « État comprador » menant inéluctablement à la réduction des dépenses militaires, à l’aggravation du chômage pour les classes populaires et moyennes, à la dégradation de la qualité de vie des jeunes de la classe moyenne, à la destruction des projets industriels… Le gouvernement syrien ne peut donc céder à une telle tentation, au risque de se retrouver devant un consensus national déjà prêt à s’y opposer.

    La Syrie d’après la guerre, ne sera que pour ceux qui se sont battus pour sa défense ; pour ses jeunes, ses travailleurs et ses paysans ; pour ses industriels patriotes qui n’ont pas dévié de la ligne de l’indépendance, du développement et de la résistance. C’est ce que nous aimerions entendre, mais cette fois-ci « en public », de son Président !

    Nahed Hattar

     

    (quand on se souvient des véritales motifs de la curée qui a été lancée il y a vingt ans contre la Yougoslavie, seul ancien "pays de l'Est" à ne pas avoir jeté son régime socialiste par-dessus les moulins, et qui ne s'était pas "ouvert" aux appetits de la finance internationale ! et on sait ce qui est arrivé aux serbes; les chacals ont les dents longues, et acérées) 



    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique