• Ce sont des témoignages. Rien que des témoignages. Nous aurions pu en publier d’autres, beaucoup d’autres. Nous en avons choisi dix. Dix exemples de brutalités policières, de bastonnades le plus souvent racistes, de violences gratuites, telles que leurs victimes nous les ont racontées. Ces témoignages, Nicolas Sarkozy, le ministre de l’Intérieur, les a lus. Dans une interview, il refuse de se prononcer sur les affaires jugées ou classées sans suite. Mais il propose aussi de recevoir les victimes qui, par peur, n’ont pas déposé plainte. Il annonce par ailleurs une réforme des conditions de garde à vue et des reconduites aux frontières, pour que celles-ci soient moins brutales. Le ministre de l’Intérieur ne cesse de répéter à ses troupes qu’il ne tolérera aucun dérapage, aucune bavure. On le croit. C’est un républicain qui n’a aucun intérêt politique à endosser une méchante affaire. Il n’ empêche. Même si les bavures ne datent pas de Nicolas Sarkozy, même s’il y en a toujours eu, depuis la victoire de la droite et les lois « tout-sécuritaire », les organisations de défense des droits de l’homme et de lutte contre le racisme enregistrent de plus en plus de plaintes. « Avant, quand on parlait de bavures, on avait le sentiment qu’il s’agissait d’une exception, dit Mouloud Aounit, responsable du Mrap. Aujourd’hui, il s’agit de bavures généralisées. » « Nous assistons à des incidents de plus en plus répétés avec les forces de l’ordre », constate Michel Tubiana, président de la Ligue des Droits de l’Homme. « Les policiers et les gendarmes ont le sentiment d’un appui politique et sociétal qui leur permet de faire un peu n’importe quoi », estime Dominique Tricot, l’avocat de SOS-Racisme.

    Bavures, le retour ?

    Paris, le 4 juillet 2002, 18h30. Ce soir-là, Diane, une jolie femme de 37 ans d’origine béninoise, vient chercher sa fille dans une crèche du nord de Paris. Puis cette vendeuse d’un magasin chic monte dans le bus, sa fillette de 3 ans dans les bras, une poussette à la main. Le bus est presque vide, Diane dépose la voiture d’enfant, dépliée, dans le coin réservé aux handicapés. Un contrôleur lui demande sa carte Orange, elle s’exécute. Un quart d’heure plus tard, il lui ordonne de replier la poussette. Elle refuse. Elle sait que quand les bus sont vides, deux poussettes peuvent être déposées, dépliées, là où elle a mis la sienne. « Bougez votre cul et pliez-la ! » Diane s’obstine. Le bus repart et, à la grande surprise des passagers, qui se taisent pourtant, ne prend pas le chemin habituel. Il s’arrête enfin devant une mairie. Là, deux policiers demandent ses papiers à la jeune femme. Elle donne sa carte de résidente, parfaitement en règle. Elle veut la reprendre. Violente claque au visage. A coups de pied, le policier la tire pour qu’elle descende du bus, la menotte et lui fait traverser la rue pour rejoindre un fourgon. Diane a honte, c’est son quartier. Elle crie. « Sale négresse, répond le policier. C’est à cause de gens comme toi que la France est dans cet état-là ! » Sa fille pleure, terrorisée. Qu’importe, elle monte avec sa mère dans le fourgon. Direction le commissariat. Les menottes blessent la jeune femme. Elle les garde jusqu’à 22 heures. Là, un autre policier lui demande son salaire, le nom et le prénom de ses parents. Diane refuse encore, demande l’aide de son avocat : « Ton avocat et toi, je vous encule. Signe cette déposition ! » Nouveau refus. « Tu vas rester ici, et ta fille, elle ira à la Ddass. » Finalement, à 22h45, un policier lui dit : « Casse-toi ! » La police porte plainte pour « rébellion ». Diane aura quinze jours d’arrêt maladie. Depuis, la peur chevillée au ventre, elle n’ouvre plus les volets de son appartement.

    Bordeaux, le 11 novembre 2002, 23 heures. Jean-Paul, 24 ans, étudiant en maîtrise d’anthropologie, sort d’une boîte du centre-ville avec quatre copains. Ils n’ont pas envie de se quitter, s’assoient pour discuter dans un hall d’immeuble. « Sauf ma copine, on avait un peu bu. On a dû faire du bruit. » Cinq minutes plus tard, trois policiers de la BAC débarquent, les aveuglent avec une torche, leur demandent de se lever. L’un d’entre eux reste assis. Il reçoit un coup de pied dans les jambes. Jean-Paul demande des explications, il est menotté et plaqué au mur. Son amie, d’origine togolaise, tente de s’interposer. Un policier lui tire les cheveux, lui donne des coups de pied dans les jambes. Elle est menottée, on lui plaque une matraque sous la gorge. « Ma copine et moi avions les poignets en sang. » L’un des copains de Jean-Paul, chef d’entreprise, sera relâché sur-le-champ. Le jeune homme et la jeune femme, eux, vont passer huit heures au poste. Sur la déposition concernant la jeune femme, un policier écrit : « Race : négroïde ». Les policiers portent plainte pour « rébellion ». Pendant trois semaines, l’amie de Jean-Paul n’a ni mangé ni dormi.

    Pantin, le 3 novembre 2002, 20 heures. Les contrôles d’identité, Abdou en a l’habitude. Ses papiers sont en règle, son casier judiciaire est vierge. Alors, quand le CRS le contrôle, il ne s’en fait pas. Mais quand le policier lui passe les menottes et lui demande de monter dans le car, cet étudiant de 19 ans, français d’origine africaine, ne comprend pas. Il comprend encore moins quand il voit le car filer vers Le Bourget. Tout à coup, le véhicule s ’arrête, en pleine zone industrielle. On lui demande de sortir, on lui enlève les menottes, deux CRS le prennent par les épaules et un troisième commence à le frapper au visage. Les coups pleuvent, accompagnés d’insultes : « Sale Noir, rentre chez toi ! » Soudain, ils cessent. Les CRS repartent. Abdou rentrera chez lui à pied. Il a la mâchoire brisée. Il n’a pas déposé plainte. Il a peur.

    Marseille, le 1er juin 2002, 22h30. Eric Delmas, 37 ans, et ses amis, enseignants ou agents de service dans un collège des quartiers Nord de Marseille, vont boire un verre dans le centre-ville. Embouteillage. Le conducteur klaxonne. Des policiers arrivent aussitôt : « Sortez, contrôle d’ identité. » Delmas : « Pourquoi vous nous verbalisez ? » Un policier : « Viens voir, on va parler des quartiers Nord en tête à tête. » Eric Delmas : « Oui, mais devant témoin. » Il est immédiatement jeté à terre, bourré de coups de pied. Le conducteur subit le même sort. Anna, une de leurs amies, appelle au secours. Frappée à la tête, au corps, elle est avec les autres profs, sauf le conducteur, violemment propulsée dans le fourgon. La jeune femme étouffe ? Une nouvelle claque. Eric Delmas proteste. Le commissaire : « Vous êtes des profs de merde, dans des collèges de merde, avec des élèves de merde ! » Voilà pourquoi ils sont là : ils enseignent dans un quartier difficile, essentiellement peuplé de jeunes issus de l’immigration. Eric, un prof et la jeune femme sont fouillés au corps, dépouillés de leurs vêtements. Eric Delmas est isolé dans une cellule maculée d’urine. Douze heures plus tard, ils sont libérés. Les policiers portent plainte pour « outrage et rébellion ». Epaulés par un comité de soutien, les enseignants portent plainte avec constitution de partie civile. Anna a passé dix jours à l’hôpital. A l’ audience, les policiers ont tout nié en bloc. Jugement le 27 mars.

    Paris, dans la nuit du 19 au 20 mai 2002. Mohamed et Ismaël, vigiles dans une grande surface, constatent que des cambrioleurs se sont introduits dans les réserves. Ils ne parviennent pas à coincer les voleurs. Alors ils appellent le directeur du magasin et la police. Une première patrouille arrive. Puis une seconde. Quand le car s’arrête devant le magasin, deux policiers ordonnent aux deux vigiles de lâcher leurs barres de fer. Confondus avec les malfaiteurs, Mohamed et Ismaël sont menottés et plaqués au sol. Réalisant leur erreur, les policiers les libèrent. « Vous n’êtes que des incapables », dit Ismaël. Il est à nouveau menotté et embarqué. Le fourgon s’arrête, dans une rue sombre. « Sale bâtard, négro, babouin ! », lance un policier, en lui donnant des coups de poing dans le bas-ventre. Le policier le plaque ensuite contre la vitre arrière et lui assène un coup de matraque sur les lèvres. Ismaël est tiré par les menottes jusqu’au commissariat. Les policiers portent plainte pour « outrages ». Il est gardé à vue pendant quelques heures. Le vigile devra cesser son travail pendant seize jours. Les voleurs courent toujours.

    Houlgate (Calvados) le 17 août 2002, 22 heures. C’est la fin des vacances. Jean-Louis, 28 ans, informaticien, et sa femme Florence attendent le feu d’ artifice en buvant un verre. Soudain, Jean-Louis s’aperçoit que sa moto, mal garée, gêne les couples qui dansent sur la place. Il veut la dégager. La rue est en pente, la moto pèse 230 kilos. Pour ne pas tomber, il met les gaz, mais avance à pas comptés. Il sent un coup violent dans le dos. Des CRS, qui le prennent sans doute pour un voleur le menottent. Au commissariat, on l’insulte : « Fils de pute, tu aurais pu écraser un enfant ! » On le frappe à la tête. Il sent les ongles qui s’enfoncent dans son cou. Après une nuit de garde à vue, les policiers portent plainte parce que Jean-Louis a « omis sciemment d’obtempérer à trois reprises à une sommation de s’arrêter ». Le 12 novembre, il est condamné à une suspension de permis de quatre mois. Jean-Louis, lui, n’a pas porté plainte : « A chaque fois que j’ entreprenais une démarche, je craquais. » Après cette affaire, il a consulté un psychothérapeute pendant six mois. Incapable de prendre une initiative. Il n’a toujours pas le droit de conduire sa moto. Mais il ne sait pas s’il reprendra un jour le guidon.

    Créteil (Val-de-Marne), dans la nuit du 18 au 19 décembre 2002, vers 1 heure du matin. David, un trader d’origine camerounaise, raccompagne son amie Aby. Une voiture le suit, le rejoint, éclaire son véhicule avec une torche. Une femme policier le somme de s’arrêter. David : « Quel est le problème ? » La femme : « Descends de la voiture, petit con. » David finit par se garer. La policière ne lui demande pas ses papiers mais tente, en le prenant à la gorge, de le faire sortir par la fenêtre ouverte. Elle lui passe les menottes : « Tu vas voir, sale nègre, je t’emmène au poste, petit con. » Le trader est plaqué au sol, la face contre le bitume. La femme s’assoit sur lui, l’insulte à nouveau. Les autres policiers le traînent jusqu’au car. Direction l’hôtel de police. Au poste, la femme resserre très fort les menottes : « Des comme toi, j’adore les mater. » Et à nouveau des coups de coude aux côtes. Le trader lui dit qu’elle abuse de son pouvoir. Résultat : coups de coude, étranglement, renversement sur le sol glacé. David garde son calme. Quelques heures plus tard, on lui demande enfin ses papiers. Les policiers découvrent qu’il est trader, qu’il habite le 7e arrondissement, un quartier chic de Paris. A midi, il est relâché, accusé de « rébellion ». L’affaire sera classée sans suite. David, lui, porte plainte pour « coups et blessures et injures raciales ».

    Paris le 23 décembre 2002, 15h30. Il n’y a pas si longtemps, Omar Baha, 38 ans, comédien, a tourné un film publicitaire pour la gendarmerie. Cet après-midi-là, à la hauteur du métro Château-d’Eau, il voit, plaqué au sol, un jeune homme d’une vingtaine d’années se faire bastonner par cinq à six policiers. Pas loin de là, un petit garçon pleure. Un autre policier gaze un petit groupe avec une bombe lacrymogène. « M. Sarkozy a demandé qu’on lui relate toutes les bavures, lance Omar aux policiers. Il me semble que vous êtes en train d’en faire une, et si je peux me permettre, vous n’êtes pas maîtres de vos nerfs. » Un policier s’approche de lui et lui donne avec le cul de la bombonne de gaz un violent coup sur le nez. Le comédien est alors roué de coups, menotté et précipité dans le fourgon. Arrivé au commissariat, le policier qui l’a frappé le fait descendre avec brutalité. Omar persiste : « Je vais porter plainte contre vous, M. Sarkozy entendra parler de vos agissements. » « Sarko, je m’en fous, c’est moi la loi ici ! » Omar est plaqué au sol pour qu’il s’agenouille, on lui colle la tête contre le mur. Il est ensuite fouillé, palpé, on lui prend sa carte d’identité (française). Arrive l’audition : on lui retire les menottes, on lui demande d’enlever ses vêtements personnels, de les mettre dans une petite boîte. Chef d’ accusation : « incitation à l’émeute et rébellion ». Omar réfute. Garde à vue de 24 heures, avec prolongation possible de 24 heures. Omar s’entretient avec l’avocate commise d’office. Direction la cellule. A 22 heures, on l’ emmène à l’Hôtel-Dieu. Diagnostic : fracture du nez. Retour au commissariat. Quand Omar sort enfin de l’hôtel de police, quarante-huit heures plus tard, c’est Noël. Entre-temps, plusieurs fois confronté aux policiers, il dément à chaque fois ce qu’on lui reproche. Il est déféré au parquet. De nouveau plusieurs fouilles corporelles. Comparution immédiate. La juge, après l’ avoir écouté, le libère enfin. Depuis, Omar a peur. Pour recueillir des témoignages, il a collé dans le quartier quelques affichettes, avec son numéro de téléphone. Des témoignages, il en a reçu. Des menaces de mort aussi. Depuis, deux des policiers ont été suspendus par le ministre de l’ Intérieur, qui diligente une enquête. Omar Baha comparaît le 7 février devant le tribunal correctionnel. Il encourt six mois de prison ferme.

    Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) le 10 octobre 2002, 16h30, cité des Hautes-Noues. Mohamed Marwan, chercheur en sociologie et président de l’ association C’est Noues, n’a jamais vu ça de sa vie : « Ils ont tapé sur tout le monde. Les parents, les enfants, les commerçants étaient outrés. » En ce milieu d’après-midi, un jeune du quartier fait un rodéo à moto. La directrice de l’école, inquiète pour la sortie des classes, appelle la police. La BAC arrive, prend la moto, mais n’interpelle pas le gamin qui a pris la fuite. Les policiers essuient quelques jets de cailloux et puis s’en vont. Pour eux, l’affaire est réglée. Mais pas pour un commissaire : « On va pas laisser ça comme ça ! », lance-t-il à ses troupes. A 18 heures, une centaine de policiers de Villiers mais aussi des banlieues voisines débarquent et frappent à coups de matraque, de tirs de flashball. Ils lancent des bombes lacrymogènes. A cette heure-là, les pères discutent entre eux, les mères font leurs courses, les jeunes s’amusent. Les policiers ne font pas le tri. La boulangère n’en revient pas. A l’animateur qui prône le dialogue avec les habitants, le commissaire répond : « Je m’en fous de votre dialogue. Maintenant, c’est comme ça. Point barre. Cassez-vous. » Coups à la tête, entorses, plâtres, les certificats médicaux parlent d’eux-mêmes. Huit jeunes sont interpellés. Deux seront condamnés. Le premier à soixante heures de travaux d’intérêt général, le deuxième, qui revenait d’une mission humanitaire mais dont le casier judiciaire n’était pas vierge, à six mois de prison ferme. Commentaire de Mohamed Marwan : « S’ils avaient interpellé les jeunes qui ont jeté des cailloux, je n’aurais rien à dire. Mais là, c’est gratuit. Et les mômes de la cité ont encore plus la rage. »

    Marseille, le 1er octobre 2002, 21h30, cité Font-Vert. Ibrahim, 20 ans, regarde tranquillement « Star Academy » avec sa soeur. Jeune footballeur professionnel à L’Ile-Rousse, en Corse, il est en convalescence chez ses parents. A la suite d’un méchant accident lors d’un match, on lui a fait quatre greffons au bras. Il est plâtré. Il entend du bruit dans la cage d’ escalier et pense que c’est son infirmier. Erreur. Des policiers de la BAC tentent d’interpeller un dealer. Ibrahim sort, se retrouve face à l’un d’ entre eux, un flashball à la main. Il braque Ibrahim. « Que se passe-t-il ? demande le jeune homme. Rangez votre arme ! » Les policiers sont persuadés que le dealer est caché dans l’appartement. « Eh bien, entrez », dit calmement le footballeur. Ils ne l’écoutent pas, font descendre Ibrahim. Le policier au flashball tape sur les murs : « On va tous vous niquer maintenant. Te prends pas pour Anelka. Nous, les Noirs, on les mate. » Un peu plus tard, Ibrahim se retrouve en garde à vue à la brigade des stupéfiants. Très vite, il est relâché. Mais la police, elle, « le veut ». Le footballeur est immédiatement transféré au commissariat. Quarante-huit heures de garde à vue. Comparution immédiate. Relaxe immédiate : non seulement son dossier est vide, mais les policiers ont tout simplement oublié, au commissariat, de prolonger la procédure de garde à vue. Aujourd’hui Ibrahim a retrouvé la Corse, et le foot.


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  • Boycottons la Grande Distribution 15 par Bonzou

    et regardez toute la série des 15 vidéos appelant au boycott des grandes surfaces.


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  • « Ils », ce sont les oligarques de l’Union européennes (les commissaires européens, les membres du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale européenne, les chefs d’État et de gouvernements des États-membres de l’Union), les dirigeants du FMI et le gouvernement du Premier ministre socialiste grec, George Papandréou.
    Pour parvenir à leurs fins, les « hommes en noir » de l’UE et du FMI n’ont pas lésiné. Ils ont commencé par refuser de débloquer une tranche de 12 milliards correspondant à une partie des 110 milliards de crédit accordés à la Grèce en mai 2010. Ils ont ensuite fait miroiter la promesse d’un nouveau prêt, remboursable en 3 ans, d’un montant global de 30 milliards d’euros (20 milliards pour l’UE et 10 milliards pour le FMI). En contrepartie, ils ont exigé que la Grèce accélère la privatisation de ses services publics et mette en place un nouveau « plan d’austérité » venant s’ajouter aux quatre précédents. Le gouvernement grec ayant accepté leurs diktats, ils ont (pour le moment du moins) décidé de débloquer la tranche de 12 milliards d’euros du prêt déjà accordé en 2010 et d’allouer à la Grèce un nouveau prêt de 30 milliards d’euros en 2012.
    Le drame qui se déroule aujourd’hui en Grèce a déjà commencé à se jouer en Islande, en Irlande, au Portugal, en Espagne et risque fort, si l’on laisse les mains libres aux dirigeants de l’Union Européenne (UE) et du FMI, de se jouer demain en Italie, en Belgique, en France… Ce drame a pour toile de fond un triple déni.
    Un déni humain, d’abord
    - Privatiser
    Sans le moindre souci des dizaines de milliers de licenciement qui en résulteront, sans le moindre souci de fouler aux pieds les droits d’accès égalitaire à ces services pour des millions de Grecs, les services publics grecs sont vendus à l’encan. Il faut faire vite assurent l’UE et le FMI, soi-disant pour « rassurer les marchés financiers », en réalité pour offrir le secteur public grec aux multinationales américaines et européennes à des prix bradés. Ce sont des sommes énormes qui sont en jeu. 50 milliards d’euros d’ici 2015 : cela équivaut (en proportion des PIB respectifs) à 450 milliards d’euros en France !
    Trente entreprises dans lesquelles l’État détient la totalité ou une partie du capital devront être livrées au secteur privé : OTE (numéro un des Telecoms) ; Trainose (la compagnie nationale des chemins de fer) ; les ports du Pirée (Athènes) et de Salonique ; le groupe gazier DEPA ; les licences de téléphonie mobile ; les société des eaux d’Athènes et de Salonique ; l’aéroport international d’Athènes ; la société d’autoroutes Egnatia Odos ; la Poste hellénique ; les ports régionaux ; DEI Électricité de Grèce ; les aéroports régionaux, les participations de l’État dans les banques grecques ; la Banque postale ; la Banque agricole ATE ; la Caisse des dépôts et consignations … En abandonnant ces entreprises, l’État grec abandonne également ce que, chaque année, elles rapportaient aux finances publiques. C’est une politique à courte vue qui contribuera rapidement à plomber son budget en diminuant ses recettes.
    Déjà, en 2010, le refus de diminuer les dépenses d’armement du budget de la défense grecque (le 2ème budget du monde en proportion du PIB) pour ne pas léser les marchands de canons, d’avions de guerre, de missiles, d’hélicoptères, de sous-marins… avait montré que « l’impératif de la diminution du déficit » grec devait s’incliner devant des intérêts supérieurs, ceux des multinationales de l’armement, avant tout américaines, françaises, britanniques et allemandes. Aujourd’hui, l’indécent bradage du secteur public grec met en plein lumière l’objectif réel de la Troïka (UE, Banque Centrale Européenne, FMI) : satisfaire la voracité des multinationales américaines et européennes en leur livrant les entreprises du secteur public grec. Le gouvernement grec vient d’annoncer la cession de 10 % d’OTE à l’allemand Deutsche Telekom. Il avait, auparavant, annoncé l’allongement de la durée de la concession de l’aéroport d’Athènes au groupe allemand Hotchief. Un premier « portefeuille » de terrains et propriétés sera proposé, dès ce mois-ci, aux investisseurs internationaux pour des concessions à long terme, privant ainsi, la Grèce d’autant de recettes liées au tourisme.
    La vente et le produit de la vente de tous ces actifs publics devraient être placés sous la responsabilité d’un fonds de privatisation géré par des « experts » étrangers à la Grèce afin de donner aux détenteurs de la dette publique toutes les garanties possibles. Pour le FMI et l’UE, la Grèce n’est plus un État souverain. Les citoyens grecs sont privés de leurs droits politiques.
    - Un 5ème plan d’austérité
    Le gouvernement grec essaie, également, sous la pression de la Troïka, d’imposer un 5me plan d’austérité au peuple grec. Qu’importe, là encore, le coût humain de ce plan.
    Les 4 premiers plans ont imposé une réduction des salaires du secteur public de 20 %. Les allocations chômages ont été réduites et le système d’aide aux pauvres, mis en place en 2009, a été suspendu. La précarité s’étend à grande vitesse dans le privé où les contrats individuels remplacent de plus en plus les conventions collectives. La pratique de stages très longs et très peu rémunérés se généralise. Le recours à l’intérim devient habituel dans le secteur public. L’âge de départ en retraite a été reculé. Les pensions, après avoir été réduites, sont gelées. Le taux plafond de la TVA est passé de 19 à 23 % alors que l’impôt sur les sociétés était réduit et que le premier propriétaire foncier du pays, l’Église orthodoxe, était très largement épargné.
    Le nouveau plan d’austérité impose des augmentations ciblées de la TVA, de nouvelles baisses des salaires, le licenciement de salariés de la fonction publique à temps plein, la fermeture ou la fusion de 75 entités publiques (dont l’audiovisuel public ERT) pour atteindre 6,4 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2011 et 22 milliards d’ici 2015 (l’équivalent, en France, de 56 puis de 193 milliards d’euros), de nouvelles baisses de rémunération dans le secteur public, une diminution des dépenses de santé publique, la légalisation des constructions illégales (un million environ…) pour pouvoir verser 1 milliard d’euros aux créanciers de la dette grecque, au détriment du patrimoine grec et de son tourisme… Tant pis, si là encore, l’UE et le FMI tuent la poule aux œufs d’or : l’important est de rafler le plus rapidement possible tout ce qui peut l’être.
    Un déni économique, ensuite
    L’ « aide » de 110 milliards d’euros apportée par l’UE et le FMI devait, selon ces derniers, permettre à la Grèce à la fois de rétablir ses finances publiques et d’activer sa croissance, grâce à des « mesures structurelles fortes », les plans d’austérité et de privatisation. L’objectif affiché de l’UE et du FMI était que la Grèce puisse retourner, dès 2012, sur les « marchés financiers » pour émettre de nouveaux emprunts d’État à un taux « normal », bien plus faible que les 15 % qu’exigeaient les marchés financiers en avril 2010.
    Un an après, les résultats sont édifiants.
    Le plan d’austérité a étouffé la croissance de l’économie grecque qui, loin de redémarrer comme le prévoyaient « les hommes en noir » du FMI et de l’UE a, au contraire, encaissé un recul de 4,5 % de son PIB en 2010. Quant au taux de chômage (officiel), il est passé, en un an de 12 à 16 % de la population active ! En diminuant, l’emploi, les salaires, les retraites, les allocations sociales et l’investissement public, les plans d’austérité successifs ont étouffé la croissance de l’économie grecque.
    Le rétablissement des finances publiques se retrouve dans la même impasse. En un an, la dette publique est passée de 139 % à 150 % du PIB. Le déficit public devait, selon l’UE et le FMI, baisser à 7,6 % en 2010 et à 6,5 % en 2011. Il s’élevait, en fait, à 10,5 % en 2010 et la Commission européenne anticipe, aujourd’hui, un déficit de 9,5 % du PIB en 2011 et de 9,3 % en 2012. Comment pouvait-il en être autrement ? La récession due aux plans d’austérité entraîne une diminution du PIB en même temps qu’une diminution des recettes publiques. Le pourcentage de la dette publique en fonction du PIB ne peut alors qu’augmenter, même si les dépenses publiques et sociales diminuent. En mai 2011, les emprunts obligataires grecs étaient émis à des taux record : 16,5 % sur dix ans et 24,5 % à 2 ans ! 14 points de plus que l’Allemagne dans le premier cas et 22,4 points dans le second. Des taux encore plus élevés qu’en avril 2010. La perspective de voir la Grèce pouvoir retourner sur les marchés financiers en 2012 afin de réémettre de nouveaux emprunts à taux « normal » et faire face aux échéances de remboursement de sa dette a donc fait long feu. En regard de l’objectif affiché, ce plan est un échec sur toute la ligne. La Grèce n’est pas confrontée à un simple problème de « liquidités », comme le diagnostiquaient l’UE et le FMI. C’est à un problème de « solvabilité » que la Grèce se heurte : elle est dans l’impossibilité de rembourser sa dette. Le prêt éventuel de 30 milliards d’euros de l’UE et du FMI constitue l’aveu d’un nouvel échec de ces deux institutions, celui de l’impossibilité pour la Grèce de se refinancer sur les marchés des capitaux avant 2015. Ce prêt aurait pour résultat immédiat d’augmenter automatiquement le montant de la dette publique grecque de 342 à 372 milliards d’euros (165 % du PIB grec). Avec les déficits qui, avec la même politique, s’accumuleront au cours des prochaines années c’est vers les 200 % du PIB que vogue allègrement la dette publique grecque. Quant à la perspective tracée par les dirigeants de l’UE et du FMI, de voir le déficit public annuel ramené à 1 % du PIB en 2015 c’est un défi à toute logique économique.
    Les plans d’austérité à répétition imposée par l’UE et le FMI ont eu pour résultat d’asphyxier l’économie de la Grèce et d’aggraver profondément la situation de ses finances publiques. Mais l’UE et le FMI se refusent à tirer la moindre leçon de leur échec. Au contraire, ils persévèrent et, sous la menace, obligent la Grèce à accentuer la saignée à blanc de son économie. La situation de l’économie grecque ne pourra donc qu’empirer. Particulièrement dans un contexte où la généralisation des plans d’austérité en Europe accentue les risques de récession sur tout le continent et diminue, du même coup, les possibilités de trouver de nouveau débouchés extérieurs pour une Grèce dont les plans d’austérité étouffent la demande interne.
    Un déni de responsabilité, enfin
    - Les banques privées, et avant tout les banques françaises et allemandes, portent l’essentiel de la responsabilité de l’explosion de la dette publique grecque à partir de 2008
    En 2007 et 2008, pour éviter aux banques européennes de faire faillite, à la suite de la crise des « subprimes », la BCE et la FED (Réserve fédérale des États-Unis) leur ont prêté des milliards d’euros à des taux extrêmement bas. Les grandes banques européennes ont alors utilisé une partie de ces fonds pour augmenter leurs prêts aux pays de la périphérie de la zone euro, notamment la Grèce. A des taux, bien évidemment, beaucoup plus élevés. Fin 2008, les détenteurs étrangers de la dette publique grecque étaient les banques et les sociétés financière de France (20 %), d’Allemagne (15 %) ; d’Italie (10 %) du Royaume-Uni (9 %), de la Belgique (9 %), du Luxembourg (8 %) |1|…
    Les banquiers considéraient qu’ils pouvaient gagner beaucoup en spéculant sur la dette grecque, sans courir de véritable risque puisqu’ils bénéficiaient du soutien sans faille des banques centrales et des oligarques qui dirigent l’UE. Ce soutien inconditionnel, accordé aux dépens du peuple grec, doit cesser. Les grandes banques européennes doivent assumer la responsabilité de leurs pratiques spéculatives. Elles ont misé gros pour empocher gros mais elles ont perdu. Les titres de la dette grecque n’ont plus, aujourd’hui, la même valeur qu’en 2008. Les banques se sont grossièrement trompées dans leurs estimations. Elles doivent en tirer les conséquences en entérinant la perte de valeur des titres de la dette grecque qu’elles ont en leur possession ; en effaçant de leurs comptes la plus grande partie de leurs créances sur l’État grec et en provisionnant ces pertes dans leurs comptabilités.
    L’Union européenne et le FMI ont fait un petit pas en ce sens en demandant que les banques grecques prennent en charge une partie de la dette grecque. Elles devraient, pour cela, s’engager à acheter de nouveaux titres de la dette de leur pays lorsque les titres qu’elles détiennent aujourd’hui arriveront à échéance. Mais cet effort n’est demandé aux banques grecques que sur la base du « volontariat ». Surtout, cet effort ne s’adresse qu’à des comparses (les banques grecques) et permet encore aux véritables responsables de la crise de la dette publique grecque, les grandes banques européennes, allemandes et françaises en premier lieu, de s’exonérer de leur écrasante responsabilité.
    - Pourquoi un tel acharnement à ne pas demander de comptes aux banques européennes ?
    Pour éviter un « effet domino » ? Le domino grec entraînant dans sa chute (la restructuration de sa dette publique) celle des dominos irlandais, portugais, espagnols relève en effet du cauchemar pour la Troïka. Leur politique actuelle n’est pourtant qu’une variante du « encore une minute monsieur le bourreau ! » Les 50 milliards de privatisation ne représentent, en effet, que 13,5 % du montant actuel de la dette publique grecque. Avec l’avis intéressé des agences de notation, les spéculateurs vont rapidement s’en apercevoir. Ils vont très rapidement prendre conscience, également, qu’un total de 140 milliards de prêts accordés à la Grèce pour éviter – temporairement – la restructuration de sa dette publique c’est beaucoup trop et que l’UE et le FMI ne pourront pas accorder des sommes équivalentes au Portugal, à l’Irlande et surtout une somme 4 ou 5 fois plus élevée, à l’Espagne.
    Pour sauver une nouvelle fois les banques ? Mais la politique menée par l’UE et le FMI encourage les pratiques spéculatives les plus insensées de ces banques. Sûres de leur impunité et mues uniquement par la perspective de gains spéculatifs de l’ordre de 20 % ou 25 %, elles se retrouveront donc, tôt ou tard, face au même risque de faillite qu’en 2007-2008. A une différence près : les banques centrales et les États auront déjà utilisés la plus grande partie de leurs munitions et leur sauvetage sera des plus improbables.
    Pour éviter la contagion de cette faillite à toute l’économie il faudrait, dès aujourd’hui, empêcher les banques de nuire en les nationalisant car c’est la seule méthode pour mettre à jour leurs « actifs toxiques », les empêcher de spéculer, de multiplier les fusions-acquisitions et faire en sorte que leur activité se limite strictement au financement de l’économie. Activité qui devrait être au centre de leurs préoccupations mais qui n’est pour elles, aujourd’hui, que la 5ème roue de leur carrosse. C’est-à-dire qu’il faudrait agir exactement à l’inverse de ce que préconisent l’UE et le FMI en Grèce lorsqu’ils exigent la privatisation de la Banque postale, de la banque agricole, de la Caisse des dépôts et consignations…
    Le peuple grec a le droit de décider la part de sa dette publique qui doit ou ne doit pas être remboursée
    Le Parti socialiste grec, le Pasok, est aujourd’hui, majoritaire au Parlement. Il a donc toute la légitimité nécessaire, en s’appuyant sur le mouvement social grec (des « indignés » de la place Syntagma aux salariés mobilisés par les organisations syndicales), pour décréter un moratoire sur le remboursement de la dette, suspendre tout remboursement, tout versement d’intérêt, arrêter les plans d’austérité ou de privatisation et organiser un audit démocratique, de la dette grecque. Un audit qui rendrait enfin public tout ce que cache, à ses propres citoyens, la dette de la Grèce (comme toutes les dettes publiques). Un audit qui ferait participer démocratiquement les élus, les syndicats, les citoyens et leur permettrait de savoir quelle est l’origine de cette dette au nom de laquelle l’UE et le FMI exigent d’eux des sacrifices aussi inhumains. Une fois, cet audit réalisé, il serait alors possible de consulter, par référendum, le peuple grec pour lui demander de décider quelle partie de la dette il estime être légitime et devrait donc être remboursée et quelle partie de la dette il estime illégitime et ne devrait donc pas être remboursée. Au nom de quel principe, en effet, l’UE et le FMI peuvent-elles proposer aux banques grecques d’assumer leur part de responsabilité dans l’augmentation de la dette grecque sur la base du « volontariat » et ne pas proposer le même choix au peuple grec ? Ce dernier, contrairement aux banques grecques, n’a pourtant strictement rien à voir dans l’explosion de la dette publique. Il a continuellement été tenu à l’écart de ce qui se tramait jusqu’au jour où on lui a demandé de payer l’addition. La dette publique contractée par les colonels grecs entre 1967 et 1974 est-elle légitime ? La dette publique contractée pour les J.O. d’Athènes de 2004, alors que les coûts initiaux ont été multipliés par 10 pour le plus grand profit des spéculateurs, est-elle légitime ? La dette publique contractée pour financer le plan de sauvetage des banques grecques en 2008 et 2009, dont le montant est, comme dans tous les pays européens, un véritable secret d’État, est-elle légitime ? La dette publique (les 140 milliards de prêts de l’UE et du FMI), contractée en 2010 et 2011 pour sauver les grandes banques européennes de la faillite, est-elle légitime ?
    L’augmentation des déficits publics et donc de la dette publique, due au refus de diminuer le montant des dépenses d’armement pour satisfaire les marchands de canon américains et européens, est-elle légitime ? Est-elle légitime alors-même que le Premier ministre turc, avait essuyé un refus définitif lorsqu’il s’était rendu, début 2010, à Athènes pour proposer une réduction de 20 % du budget militaire de chacun des deux pays ? C’est au peuple grec, et à lui seul, d’en décider.

    Voir en ligne : http://www.democratie-socialisme.or...
     

    Notes

    |1| Eric Toussaint « Grèce : tout un symbole de dette illégitime » sur le site du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM). La lecture de ce site (cadtm.org) est indispensable pour qui veut vraiment comprendre la réalité des dettes publiques des pays du Sud mais aussi des pays du Nord et notamment des pays de l’Union européenne. La préconisation par le CADTM d’un audit parlementaire et citoyen des dettes publiques, tel qu’il a été pratiqué en Équateur, est un outil extrêmement précieux dans la lutte pour l’annulation des dettes publiques illégitimes.

    http://www.cadtm.org/En-Grece-ils-sont-en-train-de http://www.cadtm.org/En-Grece-ils-sont-en-train-de

     

    Les banques, le cancer mondial :
    http://french-revolution-2.blog.fr/2010/05/02/traite-de-lisbonne-article-123-le-coup-d-etat-de-la-finance-8486601/

     


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  • Citations du Talmud

    1. « Nous te prions, Ô Seigneur, inflige ta colère sur les nations qui ne croient pas en Toi. Ô Seigneur, retire leur tout espoir. Détruit tous les ennemis de ton peuple. » Synagaga Judaica, p. 212. Minhagen, p. 23. Chaîne Crach, 480 Magah.

    2. « Les enseignements du Talmud sont au-dessus de toutes les autres lois. Ils sont plus importants que les lois de Moïse. » Rabbin Issael, rabbin Chasbar, et autres.

    3. « Les décisions du Talmud sont les paroles du Dieu vivant. Jéhovah lui-même demande l'avis des rabbins terrestres quand il y a des affaires difficiles dans les cieux. » Rabbin Menechen, commentaire sur le cinquième livre

    4. « Jéhovah lui-même étudie la loi du Talmud, il a un tel respect pour ce livre. » Tract Mechillo

    5. « Il est plus mauvais de douter des paroles des rabbins que de celles de la Torah. » Michna Sanhedryn 11:3

    6. « Il est interdit de divulguer les secrets de la loi. Celui qui le ferait serait aussi coupable que s'il détruisait le monde entier. » Jektat Chadasz, 171, 3

    7. « Tout goy qui étudie le Talmud et tout Juif qui l'aide en cela, doit mourir. » Sanhedryn, 59a, Aboda Zora 8-6, Szagiga 13

    8. « Communiquer à un goy quelque chose concernant nos lois religieuses équivaudrait à assassiner tous les Juifs, car si les goïm savaient ce que nous enseignons à leur sujet, ils nous mettraient à mort publiquement. » Libbre David 37

    9. « S’il est demandé à un Juif d’expliquer une partie des livres rabbiniques, il ne devra donner qu’une fausse explication. Celui qui un jour violerait cet ordre devrait être mis à mort. » Libbre David 37

    10. « Un Juif peut et doit faire un faux serment quand les goïm demandent si nos livres contiennent quelque chose contre eux. » Szaaloth-Utszabot, Le Livre de Jore Via 17

    11. « Les Juifs sont des êtres humains, mais les nations du monde ne sont pas des êtres humains mais des bêtes... » Saba Mecia 114, 6

    12. « Quand le Messie viendra, chaque Juif aura 2800 esclaves. » Siméon Haddarsen, fol. 56-D

    13. « Jéhovah a créé le non-Juif sous forme humaine afin que le Juif n’ait point à être servi par des bêtes. Le non-Juif est donc un animal de forme humaine, condamné à servir le Juif jour et nuit. » Midrasch Talpioth, p. 225-L

    14. « Dès que le Messie Roi se déclarera, il détruira Rome et en fera un désert. Des épines et de mauvaises herbes pousseront dans le palais du pape. Puis il entamera une guerre sans merci contre les non-Juifs et ils seront écrasés. Il les tuera masses, tuera leurs rois et dévastera le pays romain entier. Il dira aux Juifs : « ...Je suis le Messie Roi que vous attentez. Prenez l'argent et l'or des goïm. » Josias 60, 6. Rabbin Abarbanel à Daniel 7, 13

    15. « Une fille de Gentil de trois ans peut être violée. » 9boda Sarah 37

    16. « Un Juif peut violer mais pas épouser une fille non juive. » &ad. Shas. 2:2

    17. « Un Juif peut faire ce qu’il veut à une non-Juive. Il peut la traiter comme il traite un morceau de viande. » Hadarine, 20, B ; Schulchan 9ruch, Choszen Hamiszpat 348

    18. « Un Juif peut abuser la non-juive dans son état d'incrédulité. » Maïmonide, Jak. Chasaka 2:2

    19. « Si un goy tue un goy ou un Juif, il est responsable, mais si un Juif tue un goy, il n'est pas responsable. » Tossefta. 9boda Za,-a 8, 5

    20. « Il est permis de tuer un dénonciateur juif partout. Il est permis de le tuer avant même qu'il dénonce. » Schuichan Qruch, Choszen Hajpiszpat jog

    21. « Tu ne feras pas faire de mal à ton voisin (Bible), mais il n'est pas dit : "Tu ne feras pas de mal à un goy". » Mishna Sanhedryn 57

    22. « Quand vous partez en guerre n’y allez pas en tête mais en dernier, de sorte que vous puissiez revenir en premier. Cinq choses recommandées par Kanaan à ses fils : « Aimez-vous mutuellement, aimez le vol, haïssez vos maîtres et ne dites jamais la vérité. » Pesachis F. 113B

    23. « Un Juif a le droit de violer, de tricher et se parjurer ; mais il doit prendre soin de ne pas être découvert, de sorte qu'Israël ne puisse en souffrir. » Schulchan Aroukh, Jore Dia

    24. « Un Juif peut voler un goy – c’est-à-dire, il peut le rouler dans une facture, s’il y a peu de chances qu’il s’en aperçoive. » Schalchan Arach, Choszen Hamiszpat 348

    25. « Si un goy demande à un Juif de témoigner contre un Juif dans un tribunal, et si le Juif peut fournir un témoignage acceptable, il lui est interdit de le faire ; mais si un Juif demande à un Juif d’être témoin dans une affaire similaire contre un goy, il peut le faire. » Schalchan .9ruch, Choszen Hasiszpat 28, Art. 3 et 4

    26. « Ceux qui ne reconnaissent pas la Torah et les prophètes doivent être tués. Qui a le pouvoir de les tuer, les passera publiquement au fil de l'épée. Si non, user d’artifices, jusqu'à ce qu'ils soient supprimés. » Schulchan Qruch. Choszon Haviszpat 425,5

    27. « Tous les biens des autres nations appartiennent à la nation juive, qui est par conséquent en droit de les saisir sans aucun scrupule. Un Juif orthodoxe n'est pas tenu d'observer les principes de la morale à l’égard des gens des autres tribus. Il peut agir contrairement à la morale, si c'est profitable pour lui ou pour les Juifs en général. » Arach Schalchan. Choszen Hasisxpat 348

    28. « Si un Juif informe les autorités goy qu'un autre Juif a beaucoup d'argent et que l'autre en subit une perte, il doit lui donner une rémunération. » Schalchan Oruch, Choszen Maipiszpat 388

    29. « Comment interpréter le mot "vol". Un goy n’a pas le droit de voler, de cambrioler un goy ou un Juif, ni de s’emparer de leurs femmes esclaves, etc. Mais il n’est pas interdit à un Juif de faire tout cela à un goy. » Tosefta, Qbda Zara VIRZ, 5

    30. « On considère la maison du goy comme le parc à bestiaux. » Tosefta, Erabin VZZ, 1

    31. « Vœu, serment, promesse, engagement et jurement, tout ce qui débute ce même jour de la réconciliation jusqu’au prochain jour de la réconciliation, nos intentions de vœu, promesse, et nos engagements à les remplir, dont nous nous repentons à l'avance ; tout est illégitime, acquitté, anéanti, aboli, sans valeur, sans importance. Nos serments ne seront pas des serments, et nos engagements ne seront pas du tout des engagements. » Schulchan 9ruch, Edit 1, 136.
    Le Kol Nidré juif, l’annulation de tout serment et vœu, se prête à une musique juive morbide, et on l’entend souvent à la radio. Il est entonné comme un chant à chaque Yom Kippour [service du nouvel an juif, le 17 septembre].

    32. « Tout ce dont a besoin un Juif pour son rituel à l'Église, aucun goy n’est autorisé à le fabriquer. Seul un Juif en a le droit, car cela doit être fait par des êtres humains, et le Juif n'est pas le droit de considérer les goïm comme des êtres humains. » Schulchan Oruch, Orach Chaiw 14, 20, 32, 33, 39. TaIDud Jebamoth 61

    33. « Non seulement une sage-femme juive est autorisée à aider une mère juive le samedi (sabbat juif), mais elle en est obligée, et, ce faisant, faire autre chose serait profaner le samedi. Mais il est interdit d'aider une femme non-juive, même s’il doit être possible de l'aider, sans profaner le samedi, car elle ne doit être considérée que comme un animal. » Schulchan gruch, Orach Haïm 330

    34. « Au moment de Chol Hamoed les transactions de tout type d'affaire sont interdites. Mais il est permis de tromper un goy, car escroquer les goïm plaît au Seigneur à tout moment. » Chuichan Qruch, Orach ChaiD 539

    35. « Il est strictement interdit aux Juifs de rouler leurs frères et il est déjà considéré comme trompé si un sixième de la valeur lui a été prise. Celui qui a escroqué son frère doit le dédommager. Naturellement tout cela ne concerne que les Juifs, duper un goy est permis et il n'est pas permis de lui rendre ce qui lui a été escroqué car la Bible dit : « Tu ne tromperas pas ton prochain, ton frère, » car les non-Juifs ne sont pas nos frères, mais, comme mentionné ci-dessus, pire que des chiens. » aruch hoszen Haniszpat 227


    Et d'autres sources provient ce qui suit :

    À New York, les menorahs juives font partie des spectacles de la ville pendant Hanoukka, comme le sont les étoiles islamiques et le croissant pendant le Ramadan. Les scènes de Nativité à Noël sont toutefois interdites. Même chose à Palm Beach, en Floride (oui, c'est Palm Beach... la ville des fameuses pluies de bouts de papiers). Ces deux villes sont des foyers de l'activisme juif. Précurseurs de ce qui est en magasin pour le reste de la Zunie.

    Naturellement, le Talmud brille assez par ses expressions d'animosité envers les goïm (vous et moi) et, surtout, le christianisme, qui tend simplement l'autre joue. Je voulais juste donner quelques exemples, mais je vais laisser cette liste s’allonger un peu, juste assez pour que vous ayez un aperçu de la gravité de l'hostilité envers nous que l’on trouve dans les enseignements juifs – une hostilité qui a conduit à tant de choses désormais mauvaises pour la Zunie, dont, évidemment, l’abrogation de Noël.

    « Un Juif ne doit pas s'associer avec des gentils. » Hilkoth Maakhaloth, Ch. IX.

    « Le Juif n'a pas le droit de considérer les goïm comme des êtres humains. » Schulchan Oruch, Orach Chaiw 14, 20, 32, 33, 39. TaIDud Jebamoth 61.

    « Bien que le non-Juif ait la même structure corporelle que le Juif, il est comparable à un Juif comme un singe à un humain. » Schene luchoth haberith, p. 250 b

    « Mangez avec un Gentil, c’est comme manger avec un chien. » Tosapoth, Jebamoth 94b

    « C'est la loi que de tuer quiconque refuse la Torah. Les Chrétiens sont de ceux qui refusent la Torah. » Coschen hamischpat 425 Hagah 425. 5

    « (Jésus-Christ était) illégitime et conçu pendant la menstruation. D’une mère prostituée. » Kallah 1b. (18b)

    « Le taux de natalité des Chrétiens doit être réduit d’une manière appréciable. » Zohar (II 64b)

    « Les Juifs doivent toujours essayer de tromper les Chrétiens. » Zohar (1, 160a)

    « Les Juifs n’ont pas à empêcher la mort d'un Chrétien. » Choschen Ham (425 5)

    « Ne sauvez pas les Chrétiens en danger de mort, ordonnez de les laisser mourir. » Hilkkoth Akum (x, 1)

    « Même le meilleur des Goïm [Chrétiens] doit être tué. » Abhodah Zarah (25b) T

    « Si un Juif tue un Chrétien, il ne commet aucun péché. » Sepher Or Israel 177b

    « L’extermination des Chrétiens est nécessaire. » Zohar (11 43a)

    « Ne faites pas d’accord et ne montrez aucune pitié envers les Chrétiens. » Hilkhoth Akum (x, 1)

    « Les Chrétiens sont idolâtres. » Hilkhoth Maakhaloth

    « Les Chrétiens ont des rapports sexuels avec des animaux. » Abhodah Zarah (22a)

    « Les femme juives sont contaminées lors de rendez-vous avec des Chrétiens. » Iore Dea (198, 48 )

    « Innocent de meurtre si l'intention était de tuer un Chrétien. » Makkoth (7b)

    « Les Chrétiens est comparable aux vaches et aux ânes. » Zohar II (64b)

    « Les psalmiste comparent les Chrétiens à des bêtes. » Kethuboth (110b)

    « Les rapports sexuels avec les Chrétiens sont comme ceux avec les bêtes. » Sanhédrin (74b)

    « La semence [les enfants] des Chrétiens a la même valeur que la semence d'une bête. » Kethuboth (3b)

    « Les juifs qui font du bien aux chrétiens ne se relèveront pas après leur mort [*]. » Zohar (1, 25b)
    [* Ndt : Comme on peut le vérifier facilement dans le petit livret sur le Zohar de la collectionQue Sais-je, ce livre enseigne la réincarnation.]

    « Les Juifs doivent cacher leur haine des Chrétiens. » Iore Dea (148, 12H)

    « Le bien des Chrétiens appartient au premier Juif qui le demande. » Babha Bathra (54b)

    « Gardez tout trop-perçu par erreur des chrétiens. » Choschen Ham (193, 7)

    « Il est permis à un Juif de tromper les Chrétiens. » - Babha Kama (113b)

    « Le Juif peut tromper les Chrétiens. » Iore Dea (157, 2) h

    « Le Juif peut mentir et se parjurer pour condamner un Chrétien. » Babha Kama (113a)

    « Le nom de Dieu n'est pas profané quand un Juif ment aux Chrétiens. » Babha Kama (113b)

    « Le Juif peut faire un faux témoignage quand il ment sur les Chrétiens. » Kallah (1b, p. 18 )

    « Les Juifs peuvent jurer faussement en utilisant un subterfuge de formulation. » Schabbouth Hag (6d)

    « Les Chrétiens qui ne sont pas des ennemis des Juifs doivent aussi mourir. » Iore Dea (158, 1)


    French Hindi
    1789 में हम उस http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/archive/2011/06/09/les-femmes-sont-des-salauds-comme-les-autres.html से भी कम समय के लिए guillotined था

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