• samedi 26 septembre 2009 - par Hicham Hamza


    Coup de boule de Mathieu Kassovitz, l‘homme qui a brisé la loi du silence sur le 11-Septembre. Traité de négationniste, l’acteur-réalisateur tient tête en déposant plainte pour diffamation publique à l’encontre de quatre médias dont l’Express et le Journal du Dimanche. En exclusivité, Oumma vous révèle l’identité des deux autres.

    La caravane est passée et les nouveaux chiens de garde n’ont pas manqué d’aboyer. La semaine dernière, dans l’émission Ce soir ou jamais de Frédéric Taddeï, le réalisateur de La Haine, Mathieu Kassovitz, estimait « obligatoirement questionnable » la version officielle du 11-Septembre après avoir dénoncé les expéditions guerrières et la « diabolisation de l‘Islam » qui avaient suivi les attentats. Au lendemain de ses déclarations, ô combien politiquement incorrectes, le trublion a été dépeint en dangereux complotiste par divers journalistes à la plume assassine, peu soucieux des nombreuses zones d’ombre de l’affaire.

    Le pompon de l’esbrouffe a été remporté par Renaud Revel, rédacteur en chef de l’Express, qui n’avait pas hésité -c’est dans l’air du temps- à comparer le comédien engagé à l’historien Robert Faurisson. Assimiler le descendant d’une famille de déportés, et parrain du collectif Devoirs de mémoire, à un négationniste patenté, voilà qui ne manque pas de sel. Cet amalgame abject consistant à mettre sur un même plan l’analyse critique du récit politico-médiatique du 11-Septembre et la négation de la Shoah a régulièrement d’illustres défenseurs parmi les faiseurs d’opinion, tel le directeur de Libération, Laurent Joffrin, qui a repris à son compte la même escroquerie intellectuelle lors d’une interview accordée à une radio suisse.

    Propagandistes contre conspirationnistes

    Se rendant sans doute compte de sa bévue, Revel a tenté, par la suite, de relativiser, au micro de l’expert en investigation, Jean-Marc Morandini, le révisionnisme imputé à Kassovitz, en affirmant qu’il n’était pas, certes, comparable à celui relatif à la seconde guerre mondiale. Trop tard : Revel sera bel et bien poursuivi en justice. On remarquera pour l’occasion la gêne de son hebdomadaire incriminé sur le sujet, l’Express, qui a d’abord relayé vendredi à 18h l’information AFP du dépôt de plainte de manière neutre, avant de pondre, une heure plus tard, un autre papier plus orienté, sous la rubrique intitulée « conspirationnisme », où la différence de ton apparaît dès le titre de l’article : après avoir indiqué dans sa première version de l’info que Kassovitz « poursuit en diffamation », l’Express rectifie subtilement le tir en titrant dans le second papier : « S’estimant diffamé, Kassovitz contre-attaque ». Quel paranoïaque, décidément, ce Kassovitz, à « s’estimer » diffamé pour de telles peccadilles…

    Quant à la médaille de la médiocrité journalistique, nulle hésitation : le second heureux élu à la poursuite judiciaire se nomme Lilian Massoulier, auteur d’un blog sur le site du Journal du Dimanche. Ce délicat chroniqueur l’accusait, ni plus ni moins, que de « redonner des couleurs à Goebbels » en raison de l’affirmation, déclarée à l’antenne, de Kassovitz pour qui l’adage associé à la propagande nazie, « plus le mensonge est gros, plus il passe », pouvait éventuellement s’appliquer au récit conventionnel des attentats du 11-Septembre. Le JDD, ayant saisi depuis l’ampleur de la gaffe commise par leur scribouillard, a fait retirer l’article mais une capture d’écran du papier délictueux est toujours visible sur Internet.

    Facebook, plus fort que l’AFP

    La nouvelle d’un dépôt de plainte à l‘encontre de l‘Express et du JDD, annoncée de source judiciaire, a été publiée par l’AFP vendredi vers 16h. Mais cette information circulait déjà la veille, au soir, sur le web, à travers certains sites : en effet, le réalisateur avait annoncé en primeur sur sa page Facebook, jeudi dès 19h, qu’il « poursuit en justice 4 journalistes et leur média pour diffamation ». Ses 600 amis sur le fameux site de réseau social ont donc appris, avant les rédactions, la contre-attaque de Kassovitz. Depuis la diffusion de l’entretien de Taddeï, celui qui « s’estime diffamé », pour reprendre l’expression fallacieuse de l’Express, n’avait pas fait de commentaire dans la presse sur ses déboires.

    Par contre, il a régulièrement utilisé Facebook pour exprimer à ses amis et fans tout le mal qu’il pensait des médias, coupables à ses yeux d’incompétence et de légèreté sur le 11-Septembre. A la date du 20 septembre, il défiait ainsi « n’importe quel journaliste et média de pouvoir prouver de façon précise et claire que la version officielle de la commission 911 est la vérité », avant d’ajouter, excédé, à l’adresse des journalistes : « Faites votre travail au lieu de baver sur ceux qui le font à votre place. Vous êtes des lâches sans éthique et sans morale ». Une rancoeur vigoureuse et ancienne : Kassovitz complète le propos sur sa page Facebook, indiquant qu’il avait « déjà dénoncé » les médias en 1997 avec son film Assassin(s) et qu’il continue, « aujourd’hui encore ». Seuls Frédéric Taddeï et Eric Zemmourdroit au doute exprimé par le réalisateur. défendront publiquement, au sein de la profession, le droit au doute.

    Au bal de l’outrance

    L’avocat de Mathieu Kassovitz, William Bourdon, a fait également savoir à l’AFP que deux nouvelles plaintes allaient suivre dans les prochains jours. Contacté directement, le réalisateur a consenti à dévoiler à l’auteur de ces lignes, avant les autres « journalistes officiels » dont il se méfie particulièrement, une partie du mystère : les deux autres médias dans le collimateur sont France 5 et France Info. Après les groupes privés (Express-Roularta et JDD-Lagardère), c’est donc au service public d’être à son tour poursuivi en justice pour diffamation. Démarche rarissime, et courageuse de la part d’un artiste, également producteur, dont les contrats et la promotion peuvent souvent dépendre du bon vouloir de France Télévisions ou de Radio France.

    Sur la chaîne France 5, censée être dédiée à l‘éducation et au savoir , c’est la chroniqueuse Nathalie Lévy qui avait, effectivement, fait tout en finesse et en pédagogie, dans l’émission C à vous, par l’usage de ces mots : « Kassovitz en Faurisson du 11-Septembre, ça fait froid dans le dos, quand même ! ».

    La bêtise odieuse de certains commentateurs provoque parfois le même effet glacial au niveau de l‘échine…Lors de ce débat de pacotille, s’est illustré un autre coupeur de têtes, Nicolas Poincaré, possédé par l’esprit inquisiteur de Torquemada et décidément acharné contre Kassovitz, puisqu’il a réitéré son verbiage offensif dans une émission matinale diffusée sur France Info et présentée par David Abiker, à la fin de laquelle il poussera l‘ignominie jusqu’au bout. En digne émule de Joseph McCarthy, il conclura sa diatribe en s’en prenant sournoisement au responsable de l’entretien détonant, Frédéric Taddeï, accusé sans vergogne de connivence idéologique avec le réalisateur. A noter qu’Abiker, qui reproche, de manière saugrenue, au réalisateur d’avoir mis « en débat la réalité du 11-Septembre » aura, lui aussi, utilisé sa page Facebook pour commenter le sujet du jour et caricaturer Mathieu Kassovitz, avec le recours au langage pathologique, se gaussant du « cas-sovitz »…Sur la même station de radio, Patrice Bertin, l’ex-patron de la rédaction de France Inter, n’a pas hésité, pour sa part, à traiter Kassovitz de « révisionniste »,« point de détail ». allant jusqu’à faire une allusion, à peine voilée, à Jean-Marie Le Pen et son

    MediaDelirium Tremens

    Le délire n’a plus de limites sur certaines antennes. Sur Europe 1, le chroniqueur Frédéric Bonnaud, en tandem loufoque avec Jean-Marc Morandini, a développé le plus sérieusement du monde sa propre théorie du complot selon laquelle l’interview de Kassovitz par Taddeï était en réalité, tenez-vous bien, un coup monté pour faire de l’audience à l’antenne et du buzz sur le web. La station Lagardère comme dernier refuge d’une nouvelle espèce de conspirationnistes radiophoniques, qui l’eût cru ?

    Au-delà de ce lynchage médiatique, récurrent dès qu’une personnalité publique revendique l’exercice du doute méthodologique sur le déroulement des attentats de Manhattan et du Pentagone, il sera intéressant d’observer l’évolution de la procédure judiciaire inaugurée avec aplomb par Mathieu Kassovitz. Si la diffamation est reconnue, une jurisprudence en la matière sera établie, libérant la parole critique sur le sujet tabou ; à l’inverse, si la plainte devait être rejetée, il est à craindre que l’omerta ne se renforce, diabolisant davantage quiconque osera pointer du doigt les multiples incohérences et anomalies relatives à la mythologie officielle du 11-Septembre.

    Derrière le bras de fer qui alimentera la rubrique people, il en va surtout de la liberté d’expression en France, de ses bastions de résistance comme de sa trahison permanente par ceux, en première ligne, qui sont censés pourtant la défendre : les journalistes. « C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui, au fur et à mesure de sa chute, se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici, tout va bien, jusqu’ici, tout va bien », pourront-ils également clamer, à l’instar du narrateur du film La Haine, qui concluait la scène culte par ces mots : « Ce qui compte, c’est pas la chute…C’est l’atterrissage ». Les effondrements du World Trade Center n’ont pas fini de causer leur ravage.

    oumma.com


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  • "ce à quoi on assiste c'est l'effondrement de la confiance. Et ce ne sont pas les glapissements d'une presse décérébrée, ou aux ordres, qui sont de nature à rassurer les lecteurs ou téléspectateurs." :
    http://www.jp-petit.org/nouv_f/pandemie/pandemie.htm


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  • Charal veut faire disparaître le dossier

    Pourquoi le dossier Charal a disparu momentanément du site L214.com
    Charal a fait pression auprès notre hébergeur (Gandi) via la loi LCEN (Loi pour la confiance dans l’économie numérique). Soit nous retirions nos informations et images dévoilant les pratiques d’abattage des bovins dans l’abattoir Charal de Metz, soit Gandi nous coupait l’intégralité du site pour se protéger lui-même de Charal.

    Nous avons donc été contraints de retirer les pages et vidéos concernant notre enquête chez Charal. Bien évidemment, nous n’en sommes pas restés là. Après consultation juridique, nous allons remettre en ligne le dossier Charal d’ici peu.

    À l’heure qu’il est, vous pouvez toujours visionner notre enquête vidéo sur Youtube, vous y verrez ce que Charal veut cacher.

    Voir l’enquête de L214 sur l’abattoir Charal de Metz - version longue (8’18)
    Voir l’enquête de L214 sur l’abattoir Charal de Metz - version courte (3’45)

    Les relais de cette enquête

    Le Républicain Lorrain, Charlie Hebdo, France 3 Lorraine, France 3 National, RTL, RMC, LePost, Arrêt sur Images et de nombreux autres sites ont relayé ce dossier repris dans les zappings de Canal + et de Morandini. Les vidéos ont été vues plus de 80 000 fois sur Internet en une semaine. Plusieurs médias ont reçu de Charal une mise en demeure de retirer les vidéos de l’enquête de L214. Lire l’article sur Le Post "Charal fait enlever la vidéo choc."

    Le site Internet de Charal et l’OABA

    Charal a bouleversé son site Internet pour répondre à notre enquête. Jusqu’à hier, la dénonciation de l’enquête publiée par L214 figurait en page d’accueil. Charal se prévalait de la caution morale des services vétérinaires et de l’OABA. L’OABA a rapidement réagi et "mis en demeure la société Charal de retirer de son site les propos relatifs à une coopération avec l’OABA, dans la mesure où de tels propos sont mensongers." Aujourd’hui, la réaction à l’enquête de L214 a été transférée vers une page "actualité" du site de Charal, la référence à l’OABA a disparu, remplacée par la mention des efforts de protection animale internes à la société Charal.

    Contrairement à ce qui est affirmé sur cette page, L214 maintient que son enquêteur a bien constaté des infractions à la réglementation dans la procédure d’abattage.

    Broyage des poussins et des canetons

    Cette semaine a aussi vu la sortie d’image prises en caméra cachée par l’association Mercy for Animals dans un couvoir américain. Ces images montrent des procédures d’élimination des poussins par broyage. Nous avons confirmé au 20h de TF1 et sur iTélé que ces pratiques étaient légales en France aussi, et que ces éliminations massives touchaient des poussins et des canetons.

    Voir le reportage de TF1
    Voir notre article Elimination des poussins "inutiles"


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  • « Nous avons le droit de connaître les raisons pour lesquelles Israël confisque les corps des martyrs et quel secret ils cherchent à préserver », a déclaré à Naplouse ce mardi le président du parti extrême-gauche Hadash.

    « Est-ce que les corps ont été mutilés ? Ma réponse est oui, jusqu’à preuve du contraire. Est-ce que leurs corps ont été volés ? Ma réponse est oui, jusqu’à preuve du contraire », a-t-il ajouté.

    Ce scandale particulièrement révoltant a éclaté le mois dernier suite à un article publié par le premier quotidien suédois, Aftonbladet, révélant que l’armée israélienne avait kidnappé de jeunes Palestiniens et que leurs corps mutilés avaient été retournés quelques jours plus tard.

    La révélation avait rendu furieux les responsables israéliens et les avait incités à demander au gouvernement suédois de condamner l’article et son auteur, ce que la Suède a catégoriquement refusé.

    S’exprimant lors d’une conférence, Barakeh a demandé à Israël de restituer les corps de Palestiniens ensevelis quelque part dans les Territoires Occupés, et a demandé pourquoi Tel-Aviv persistait à garder les corps alors « qu’il n’y a pas pire façon de punir un homme et sa famille que de le tuer. »

    « L’obligation de prouver sa bonne foi incombe à Israël, et tant qu’il refuse de dire dans quel état sont les corps, ou refuse de les retourner, il cache quelque chose de terrible », a-t-il prévenu.

    Les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne [de Ramallah] ont demandé à Israël de restituer les corps de Palestiniens tués.

    Ils ont estimé que « le monde devait être vigilant sur ce que fait Israël, » en parlant des efforts de Tel-Aviv pour dissimuler les corps des victimes palestiniennes, l’objectif d’Israël étant de dissimuler la preuve de ses crimes dont le trafic d’organes fait partie.

    Selon les organisations palestiniennes des droits de l’homme, Israël détient 275 corps qu’il refuse de restituer à leurs familles.



    Vous pouvez consulter cet article à :

    http://www.ramzybaroud.net/news.php...
    http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7303


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